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Début du contenu

Le balado L'hymne à la joie : 200 ans d'histoires.

L'Hymne à la joie : 200 ans d'histoires

  • La 9e des Viennois

    La première représentation de la 9e symphonie de Beethoven a lieu à Vienne le 7 mai 1824. Le public pense savoir à quoi s'attendre, puisque le compositeur fait partie de la Sainte Trinité viennoise, avec Mozart et Haydn. Or, l'œuvre abasourdit l'assistance. L'Hymne à la joie, un texte de Schiller, d'abord conçu comme une chanson à boire, prend soudain une dimension hautement spirituelle. L'exploit est d'autant plus épatant que Beethoven compose une musique épique tout en étant complètement sourd.
  • La 9e de Beethoven

    L'ultime symphonie de Beethoven brise les codes et rompt avec la tradition de ses prédécesseurs. Les premières notes de l'œuvre novatrice évoquent la création de l'univers, et sa finale, les plus grandes réjouissances qui soient. La partition donne aux vents une nouvelle vocation, et la voix humaine fait une apparition historique dans la forme symphonique. L'Hymne à la joie exercera une influence indéniable sur la musique pour les siècles à venir.
  • La 9e des philosophes

    Selon certaines analyses, la symphonie évoque une bataille dont il faut ressortir triomphant, un thème récurrent chez Beethoven. Le compositeur était d'ailleurs tout sauf joyeux au moment de mettre en musique l'Hymne à la joie. On le disait isolé, voire misanthrope. Alors, pourquoi prôner l'harmonie avec la nature et la fraternité entre êtres humains? A-t-il voulu vivre par procuration ce qui lui manquait dans son quotidien?
  • La 9e des romantiques

    L'influence de Beethoven est telle qu'il y a un avant et un après sa contribution musicale. Les compositeurs qui lui succèdent s'en inspirent. Berlioz lui rend hommage dans de nombreuses compositions. Bruckner, Brahms et Mahler imitent ses structures symphoniques. Wagner estime que Beethoven est un précurseur à ses opéras. Au-delà des romantiques, la structure des œuvres de Beethoven influencera même les compositeurs de l'avant-garde du 20e siècle.
  • La 9e des chefs

    Comment diriger la 9e symphonie de Beethoven avec pertinence? Le défi d'en rendre une version unique (et plébiscitée) est colossal : de nombreux artistes ont déjà tenté le coup. Pour un chef ou une cheffe d'orchestre, c'est l'équivalent d'un premier Shakespeare, ou de La Joconde. L'œuvre est presque trop mythique. Le grand maestro Arturo Toscanini a même stipulé qu'il vaudrait mieux la diriger à genoux tellement elle exige d'être abordée avec humilité.
  • La 9e des musiciens

    La musique de Beethoven verse dans les extrêmes, à l'instar, paraît-il, de sa personnalité. Le défi est donc de taille pour les instrumentistes professionnels qui tentent de reproduire le plus fidèlement possible la vision du compositeur. La longueur de l'œuvre impose également une certaine endurance. Pour les chanteurs aussi, Beethoven représente un tour de force : la voix y est traitée comme un instrument parmi tant d'autres, sans tenir compte des limites du corps humain.
  • La 9e des artistes

    La 9e de Beethoven marque l'imaginaire collectif et se taille une place dans la culture populaire. On l'entend dans de nombreux films (dont Orange mécanique), où elle évoque tantôt la mort, tantôt le bonheur, tantôt tout ce qu'il y a entre les deux. La symphonie inspire aussi une frise murale à Klimt au tournant du 20e siècle. En 1976, la Belgique offre même un grand ballet en cadeau aux États-Unis sur la 9e de Beethoven, qui est loin de faire l'unanimité...
  • La 9e du 20e siècle

    La 9e est si rassembleuse que certains la considèrent comme « La Marseillaise de l'humanité ». Or, tout ce qui l'entoure n'est pas rose. Sa récupération politique par le régime nazi a entaché sa réputation. Il aura fallu entre autres que Leonard Bernstein la dirige lors de la chute du mur de Berlin pour la réhabiliter aux yeux de plusieurs. Pour le meilleur ou pour le pire, la symphonie demeure à ce jour intimement liée à l'identité nationale et culturelle de plusieurs peuples.
  • La 9e de tout le monde

    La popularité de la dernière symphonie de Beethoven ne se dément pas. Autant les musicologues et musiciens aguerris que les néophytes s'y reconnaissent et s'en émeuvent. Quel est le secret de la portée universelle de la 9e? Son texte rassembleur? Son thème simple qu'on reconnaît entre mille? Difficile de trancher. Chose certaine, elle a traversé les époques. On peut l'écouter toute une vie durant et la redécouvrir à tout coup.