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Le tireur a déjà fait partie de l'armée

Radio-Canada

Radio-Canada a appris que Kimveer Gill a fréquenté l'école des recrues des Forces canadiennes au début de 1999, mais qu'il n'y aurait pas appris le maniement des armes.

Radio-Canada a appris que Kimveer Gill, identifié comme l'auteur de la fusillade de mercredi au Collège Dawson, s'est entraîné avec les Forces canadiennes en 1999.

Gill a suivi son entraînement à l'école de leadership et des recrues, à Saint-Jean-sur-Richelieu, du 12 janvier au 16 février 1999. Il aurait lui-même décidé de quitter et n'aurait pas suivi de cours de maniement d'armes.

Un suicide

Les examens sur la dépouille de Kimveer Gill, identifié comme l'auteur de la fusillade de mercredi, au Collège Dawson, à Montréal, démontrent qu'il s'est lui-même infligé une blessure mortelle à la tête.

Selon la police et le médecin légiste, deux balles ont été retrouvées dans le corps de Gill. L'une d'elles était logée dans son bras et provenait de l'arme d'un policier. La seconde, située dans sa tête, provenait de l'arme du tireur.

Massacre annoncé

Par ailleurs, la lecture du journal personnel de l'auteur de la fusillade, laissé sur Internet, permet de dresser le portrait sombre d'un individu qui semblait vivre dans une réalité parallèle.

En effet, sur un blogue contenant plusieurs photos où on le voit, habillé de noir, brandir l'air menaçant tantôt un fusil d'assaut, tantôt un poignard, Kimveer Gill parle abondamment de son mal-être.

Le jeune Lavallois de 25 ans, amateur de musique métal et de culture gothique, a longuement décrit sur Internet sa haine de la société, des gens normaux, des « sportifs », des policiers qui, selon lui, le surveillaient depuis des mois.

Dans une multitude de messages, souvent plusieurs fois par jour, Gill affichait sa haine envers une société corrompue, peuplée de gens inférieurs. « Vous ne pourrez jamais me comprendre », écrivait-il, deux jours avant de prendre une arme et d'abattre des innocents au collège Dawson.

Il consacre aussi beaucoup de temps à parler de ses passions, de la musique métal, des fusils et de l'esthétique gothique.

Kimveer Gill, moins de deux heures avant la fusillade, affichait toujours son malaise sur un blogue qui donnait la tragique mesure de la personnalité trouble d'un jeune homme de Laval.

Pour la psychologue Rose-Marie Charest, c'est de commettre une erreur que de banaliser les propos d'individus tels Kimveer Gill sous prétexte qu'ils ne se trouvent que sur Internet.

« Il faudra vraiment prendre aux sérieux ce genre de menaces car la personne qui tape le message sur Internet, c'est une vraie personne », a expliqué Mme Charest en entrevue à RDI.

Le psychiatre Nicolas Bergeron constate qu'il est malheureux qu'une personne comme Kimveer Gill se soit engagée dans une sorte de cul-de-sac en retournant d'évidentes difficultés relationnelles vers les autres.

L'enquête policière est entamée

C'est d'ailleurs cette personnalité que tenteront de comprendre les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ).

Le lieutenant François Doré, porte-parole de la SQ, a expliqué jeudi matin, sur les ondes de RDI, que le corps de l'assassin n'a été retiré de la scène du crime que tôt, jeudi matin, afin de permettre aux enquêteurs d'examiner attentivement la scène de crime.

Selon la SQ, le suspect avait en sa possession trois armes à feu. Il s'agit d'un Beretta Cx4 Storm semi-automatique, d'un fusil de calibre 12 et d'un Glock 45. Les trois armes étaient légalement enregistrées à son nom.

La police a confirmé que Kimveer Gill n'était pas un étudiant du collège Dawson. Il n'était pas connu non plus des services de police.

L'enquête se poursuit. Des centaines de témoins ont déjà été rencontrés par les policiers, dont la famille et les proches de Kimveer Gill. La résidence familiale des Gill a aussi été fouillée.

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