Guy Laliberté déplore les valses-hésitations
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le président fondateur du Cirque du Soleil trouve malheureux qu'il soit difficile de réaliser de grands projets au Québec. Une situation qui n'est pas unique à la province, soutient le premier ministre Charest.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a réagi aux propos du président fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, prononcés mercredi, à l'émission Le Point.
M. Laliberté déplore la difficulté de réaliser des projets de l'envergure de ceux de Las Vegas au Québec. Lors de l'entrevue, M. Laliberté a rappelé qu'il nourrissait le rêve, depuis plusieurs années, d'impliquer son entreprise dans un projet comme celui du nouveau Casino de Montréal. « Malheureusement, il semble que Montréal et le Québec aient de la difficulté de s'entendre et de s'organiser pour ce genre de projet. »
Le premier ministre Charest affirme que la situation au Québec n'est pas différente de ce qui se fait ailleurs en Amérique du Nord. « Il est extrêmement difficile de faire des projets aux États-Unis. Alors je pense qu'il faut placer ça dans son contexte. [...] Il ne faut pas s'étonner que la population veuille s'exprimer sur des projets. [...] L'important c'est de faire le mieux possible pour pouvoir écouter ces gens et prendre des décisions. » précise M. Charest.
M. Laliberté se défend de faire de la politique, mais il a précisé en entrevue au Point que certaines personnes n'avaient pas saisi l'occasion d'avoir le Cirque du Soleil à Montréal à l'intérieur d'un projet récréotouristique. « Je pensais qu'on avait des partenaires de haut en bas, mais il en manquait quelques-uns en cours de route. »
En mars dernier, le Cirque du Soleil s'est retiré du projet de déménagement du Casino de Montréal à Pointe-Saint-Charles. Cette décision est survenue après le dépôt du rapport Coulombe qui demandait à Loto-Québec de revoir en profondeur son projet. Le départ du groupe de Guy Laliberté aura précipité la décision de Loto-Québec d'abandonner le projet.
Guy Laliberté remet à plus tard la mise sur pied d'un autre projet de cette ampleur. « Peut-être le prochain millénaire... »