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La CSN ira devant les tribunaux

Radio-Canada

La centrale syndicale, qui représente 8000 travailleuses de centres de la petite enfance, choisit la voie juridique à la suite du rejet de l'offre patronale déposée par Québec vendredi.

La Centrale des syndicats nationaux a décidé lundi de porter devant les tribunaux certaines dispositions de la Loi sur l'équité salariale.

Elle entend contester le fait que les travailleuses oeuvrant dans des milieux majoritairement féminins, où il n'existe pas de comparateurs masculins, obtiennent leur compensation salariale plus tard que les autres travailleuses.

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, estime injuste que dans le cas des centres de la petite enfance, la loi autorise l'employeur à ne verser les ajustements salariaux qu'en mai 2007, alors que son entrée en vigueur s'est faite en novembre 2001 pour d'autres secteurs.

La CSN, qui représente 8000 travailleuses de CPE au Québec, a pris cette décision après avoir rejeté l'offre patronale concernant l'équité déposée par Québec vendredi. La centrale syndicale réclamait un salaire de 21,75 $ l'heure pour une éducatrice comptant 10 années d'expérience. En mai 2005, le gouvernement offrait 19,55 $. Le contenu de l'offre de vendredi n'a pas été divulgué.

Pour leur part, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ) ont demandé la remise sur pied du comité sectoriel d'équité salariale pour les CPE réunissant les parties syndicale et patronale.

La CSQ estime qu'il ne faut pas mêler le dossier de l'équité salariale à celui des négociations salariales. Le comité sectoriel a été dissous il y a plus d'un an, à la demande de la CSN et de l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

La CSN met fin aux grèves

Par ailleurs, tout en déplaçant la bataille de l'équité sur le terrain juridique, la CSN a décidé de mettre fin à sa grève perlée qui durait depuis deux semaines, après avoir conclu une entente de principe au sujet des clauses normatives. Assortie d'une recommandation de signer une nouvelle convention collective, l'entente devrait être ratifiée par les instances syndicales dans les prochains jours.

Cette entente de principe maintient les avantages sociaux actuels et prévoit une augmentation salariale de 2 % pour les quatre prochaines années.

Les éducatrices de 200 CPE devaient augmenter leurs moyens de pression en débrayant pendant deux heures chaque matin. Ces mesures auraient touché tous les CPE affiliés à la CSN, à l'exception de ceux des Laurentides et de Lanaudière. Quelque 14 000 enfants fréquentent ces établissements.

Mécontentes du déroulement des négociations, les éducatrices observaient déjà un débrayage quotidien d'une heure, depuis le 13 mars.

La ministre Théberge contrariée

La ministre de la Famille, Carole Théberge, s'est réjouie de la fin des moyens de pression dans les CPE, mais a déploré que la CSN ait décidé de s'adresser aux tribunaux dans le dossier de l'équité salariale. Selon elle, il aurait été préférable que les parties poursuivent leurs discussions en vue d'un règlement.

M. Théberge explique que le règlement sur l'équité salariale relève de chaque employeur, donc de chacun des CPE. Elle rappelle que le gouvernement avait accepté de participer à une table de discussion afin de faciliter l'application de la Loi sur l'équité, et estime que qu'il a respecté toutes les démarches prévues dans la loi.

Pour sa part, le premier ministre Jean Charest a refusé de commenter les négociations sur les CPE. Il a toutefois jugé inacceptable que des parents soient soumis aux moyens de pression des éducatrices.

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