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Kyoto aura une suite

Radio-Canada

Les délégués à la Conférence de Montréal sur les changements climatiques s'accordent pour lancer des négociations afin de prolonger au-delà de 2012 les dispositions du protocole de Kyoto.

Après des tractations nocturnes, les délégués réunis à Montréal dans le cadre de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques ont conclu un accord en vue de négocier une prolongation du protocole de Kyoto au-delà de 2012.

L'accord, qui établit les bases d'une nouvelle ronde de négociations sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, permet aux parties « d'engager un processus afin d'étudier de nouveaux engagements des pays industriels pour la période postérieure à 2012. »

Le protocole de Kyoto, adopté en 1997, qui impose des réductions d'émissions de gaz à effet de serre aux pays industrialisés, arrive à échéance en 2012.

Les délégués se sont aussi entendus pour poursuivre des discussions parallèles dans le cadre de la convention de l'ONU sur les changements climatiques de 1992, qui impliqueraient cette fois les États-Unis. Washington a en effet signé cette convention, contrairement au protocole de Kyoto que le Congrès, sous la présidence du démocrate Bill Clinton, avait refusé de ratifier.

Ce second accord n'engage cependant les parties qu'à une poursuite des discussions. Les délégués misent sur les initiatives volontaires des pays participants. Cette absence de contraintes devrait permettre d'intégrer à ces discussions des pays émergents comme l'Inde et la Chine, dont les émissions de gaz polluants explosent en raison de leur croissance économique.

Les Verts se réjouissent

L'annonce de ce double accord a été chaudement accueillie dans les rangs des environnementalistes qui sont nombreux à y voir une étape significative dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le Fonds mondial de la nature (WWF) s'est réjoui que la communauté internationale n'ait pas réduit ses exigences pour amadouer une administration Bush allergique à Kyoto.

Le porte-parole de Greenpeace, Steven Guilbault, parle quant à lui d'un accord historique alors que la très grande majorité des pays de la planète ont décidé de donner une suite au protocole signé en 1997. Il vante le leadership du Canada dans le dossier, et surtout celui du ministre canadien de l'Environnement, Stéphane Dion, qui présidait aux négociations.

Bill Clinton à la rescousse de Kyoto

L'ex-président américain Bill Clinton a fait vendredi une charge à fond de train contre les détracteurs du protocole de Kyoto.

S'adressant aux délégués du monde entier à l'occasion de la dernière journée de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, l'ancien président démocrate a déploré que certains doutent encore que l'activité humaine soit à l'origine des changements climatiques en cours, allusion à peine voilée à l'administration Bush.

Établissant un parallèle avec la lutte contre le terrorisme, il a estimé que « rien ne justifie davantage aujourd'hui l'application du principe de précaution que le changement climatique ».

Il a aussi jugé sans fondement l'argument des détracteurs du protocole de Kyoto voulant qu'il entrave, notamment aux États-Unis, la croissance économique, un propos qui a soulevé les applaudissements de la salle. L'ancien président démocrate voit plutôt dans le développement de technologies et d'énergies propres une façon de dynamiser l'économie.

Bill Clinton a appelé les élus et les entreprises de tous les pays à ne pas attendre leurs gouvernements pour s'engager dans cette voie. Il a notamment salué la décision de près de 190 maires américains de respecter dans leur champ de compétences le protocole de Kyoto, en réaction à l'inertie de Washington.

Les États-Unis ont signé la convention de Rio sur la diversité biologique sous l'administration Clinton. L'ex-président démocrate a aussi signé le protocole de Kyoto, mais le Congrès américain n'a jamais voulu ratifier l'accord.

Un tête-à-tête entre l'ancien président démocrate et le premier ministre Paul Martin a eu lieu en après-midi. Au terme de leur rencontre, les deux hommes ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle M. Martin s'est défendu de miser sur cette rencontre en pleine campagne électorale.

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