Québec serre la vis aux CPE
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Selon des informations obtenues par Radio-Canada, les 900 centres de la petite enfance perdront la gestion des 14 000 garderies en milieu familial. Une économie de 50 millions de dollars pour Québec.
Radio-Canada a appris que Québec a décidé de retirer aux centres de la petite enfance (CPE) l'administration des 14 000 garderies en milieu familial pour économiser 50 millions de dollars en frais de gestion.
Le projet de loi de la ministre de la Famille, Carole Théberge, qui sera déposé cet automne, sera orienté sur l'accessibilité, la qualité des services et le contrôle des coûts.
Deux scénarios sont actuellement à l'étude au ministère de la Famille:
Peu importe le scénario choisi, les garderies en milieu familial seront gérées séparément des CPE. Le regroupement des services permettra au gouvernement de diminuer les frais de gestion de 50 millions par année.
Selon Québec, cela permettra aussi d'offrir plus de soutien aux éducatrices qui accueillent des enfants à la maison.
Des gestionnaires dans les C.A.
En outre, Québec veut faire en sorte que les conseils d'administration des CPE soient plus compétents en matière de gestion. Le projet de loi prévoit qu'une personne de l'extérieur, reconnue pour ses qualités de gestionnaire, devra siéger au C.A. des CPE.
Pour éviter les conflits d'intérêt, le texte exigera aussi que les membres des conseils d'administration des CPE n'aient aucun lien avec la directrice ou le directeur général. De leur côté, les parents continueront d'être majoritaires au conseil.
Enfin, Québec veut mettre fin à certains abus, comme faire payer 250 $ aux parents pour avoir le droit d'être sur une liste d'attente, une pratique illégale, ou exiger 1 $ par jour pour la location de casier, comme c'est le cas dans certains CPE.
Avec cette réforme, les CPE ne pourront plus toucher aux 110 millions de dollars de subventions qui devaient servir aux garderies en milieu familial. Sans cet argent, il n'est pas impossible que certains CPE soient forcés de se regrouper pour survivre.
Le 20 septembre, l'Association des CPE avait déposé 50 000 « toutous » devant l'Assemblée nationale, à Québec, pour manifester son opposition à ce projet de réforme.
Le réseau de CPE a été créé en 1998 par le gouvernement du Parti québécois. Après l'élection du Parti libéral, en 2003, les frais sont passés de 5 $ à 7 $ par jour par enfant.