Le Parti vert dénonce la fin du moratoire au Québec
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À moins d'une semaine de la fin du moratoire québécois sur les mégaporcheries, le Parti vert du Canada fustige les conséquences environnementales de la surproduction porcine.
À moins d'une semaine de la fin du moratoire québécois sur les mégaporcheries, le Parti vert du Canada a demandé au gouvernement Charest de le prolonger.
Pour faire valoir la position de son parti, le candidat dans la circonscription de Brome-Missisquoi, Michel Champagne, a participé à la manifestation qui se déroulait samedi, à Montréal.
Il s'est joint à un regroupement d'organismes de défense de l'environnement, dont Greenpeace et l'Union paysanne, qui a rassemblé une centaine de personnes devant le bureau du premier ministre du Québec.
« Même s'il s'agit d'une question provinciale, nous sommes tous touchés par la surproduction porcine et le Parti vert du Canada appuie inconditionnellement les citoyens qui s'opposent à ces projets polluants », a-t-il expliqué lors de la marche.
Une production polluante
« La surproduction de porcs va à l'encontre de tout développement durable », a affirmé pour sa part le chef du Parti vert du Canada, Jim Harris.
« Les fertilisants utilisés dans les champs de maïs servant à nourrir les porcs, ainsi que le recours au lisier liquide contaminent nos rivières et nos nappes phréatiques. En fait, nous nous rendons malades pour élever plus de 14 millions de porcs au Québec destinés à l'exportation », a-t-il ajouté.
La Parti vert préconise un recours aux méthodes biologiques de production.
Un moratoire de deux ans et demi
Le moratoire sur les mégaporcheries, au Québec, doit prendre fin le 15 décembre prochain. Il avait été décidé par le gouvernement péquiste de Bernard Landry, en juin 2002. Sa levée va permettre la construction de grosses structures agricoles, concentrant la production de porcs.
Le ministre québécois de l'Environnement, Thomas Mulcair, a tenté de rassurer les groupes environnementaux, en affirmant que la fin du moratoire n'ouvrait pas la porte à la construction de mégaporcheries sans aucun contrôle. Il assure que les normes environnementales seront très strictes.
Chaque année, les fermes porcines rejettent 9,5 millions de mètres cubes de lisier, assez pour remplir quatre fois le Stade olympique.