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Gilles Duceppe doit s'expliquer

Radio-Canada

Le chef bloquiste se défend d'être arrogant, après avoir déclaré que son parti était la meilleure solution de rechange aux libéraux parce que les conservateurs étaient en voie de disparition au Québec.

Le chef bloquiste, Gilles Duceppe, a de nouveau provoqué des remous, jeudi, à la suite de propos tenus sur les ondes de la station de radio CHEQ-FM, à Sainte-Marie-de-Beauce.

En matinée, il a déclaré que son parti représentait la meilleure solution de rechange aux libéraux, parce que les conservateurs étaient « en voie de disparition » au Québec.

« Il faut être réaliste, si le Bloc n'était pas là, il y aurait 75 comtés libéraux au Québec, parce que les conservateurs n'ont pas ces racines, ni le NPD », a lancé Gilles Duceppe.

Le chef bloquiste a dit s'appuyer sur des déclarations du lieutenant politique du chef libéral Paul Martin au Québec et candidat dans Outremont, Jean Lapierre, la semaine dernière en Mauricie.

En avril dernier, au moment où le gouvernement de Paul Martin faisait face à la menace d'une élection, au plus fort de la tourmente du scandale des commandites, M. Lapierre avait aussi été sans équivoque dans son évaluation de la situation électorale au Québec.

« Les conservateurs, nous le savons, n'existent pas au Québec, avait-il dit. Ils sont finis avant de commencer, tandis que le Parti libéral a une tradition. Nous n'avons surtout pas de leçons de québécitude à apprendre [du chef conservateur] Stephen Harper. »

Le candidat conservateur réplique

Piqué au vif, jeudi, le candidat conservateur dans la circonscription de Beauce, Maxime Bernier, a plutôt qualifié de fortes ses chances de gagner. Il a déploré les propos de Gilles Duceppe, tout en disant que le « séparatisme » était son principal adversaire.

« C'est mal connaître l'histoire des Beaucerons, qui partagent les valeurs conservatrices comme la responsabilité individuelle et l'entrepreneurship », a répliqué M. Bernier.

Le candidat conservateur aurait aussi pu faire référence à son père, Gilles Bernier, élu deux fois dans le gouvernement conservateur de Brian Mulroney, en 1984 et en 1988 puis, après avoir été accusé de fraude, réélu en 1993 comme député indépendant.

Pas de l'arrogance, selon Duceppe

Le chef bloquiste s'est défendu d'être arrogant, lorsqu'interrogé par les journalistes.

« Regardez les chiffres. La principale bataille électorale au Québec depuis 1993 est entre le Bloc et les libéraux. Cela ne veut pas dire que je ne respecte pas les candidats conservateurs et néo-démocrates! [Le chef conservateur] Stephen Harper et [le candidat conservateur] Lawrence Cannon qualifient eux-mêmes le Bloc comme leur principal adversaire. Cela ne veut pas dire que les libéraux n'existent plus au Québec! » a expliqué Gilles Duceppe.

Quant à savoir s'il allait s'excuser, M. Duceppe a été très ironique. « Je ne vais pas commencer à m'excuser des propos de Jean Lapierre. Imaginez la tâche gigantesque que cela me poserait! » a-t-il dit.

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