Le film laisse de glace
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le film le plus attendu de l'été, présenté mardi devant un parterre de journalistes, n'a pas soulevé les passions de la critique. Il provoque toutefois de nombreuses réactions.
L'oeuvre de Ron Howard Da Vinci Code, adaptation cinématographique du roman du même nom de Dan Brown, était attendue du monde entier. Mais sa première projection face à la presse mondiale n'aura pas soulevé les passions.
En fait, le film de 125 millions s'est terminé dans un silence glacial. Quelques timides huées se sont même levées de la foule. Surtout, l'un des moments clés du film, lorsque Robert Langdon révèle à Sophie Neveu sa filiation directe avec Jésus-Christ, a été accueilli par quelques rires.
D'aucun diront que le film est moins intéressant que le livre, trop linéaire, qu'il constitue une mise en image page par page et non une relecture. Certains autres estiment que les spectateurs n'ayant pas lu le livre seront laissés sans mise en contexte, ce qui rendra le récit d'autant plus nébuleux.
Le jeu des acteurs a aussi fait l'objet de critiques, Tom Hanks (Langdon) et Audrey Tautou (Neveu) démontrant trop peu de chimie et d'émotions pour certains. D'autres voix estiment plutôt qu'ils insufflent une énergie à des personnages qui n'avaient à l'origine pas beaucoup de substance. Paul Bettany (l'albinos Silas), Jean Reno (Bézu Fache) et surtout Ian McKellen (Leigh Teabing) ont vu leur travail souligné de manière unanime.
Cela dit, le film est dans la ligue des grands, presque tout le monde s'entend pour le dire. Les images sont intéressantes, l'action et le récit sont tout de même efficaces. Le suspense tient aussi la route... même si les 40 millions de lecteurs du livre connaissent l'intrigue par coeur.
Maintenant, ce sera au public de se faire son idée sur le film. Le Da Vinci Code sera présenté mercredi en ouverture du 59e Festival de Cannes et sera sur tous les écrans de cinéma du monde d'ici vendredi.
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