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Une petite pilule en quelques minutes

Radio-Canada

Une enquête du Journal de Montréal soutient qu'il ne faut que quelques minutes lors d'une visite chez le médecin pour se faire prescrire des antidépresseurs.

Se faire prescrire des antidépresseurs serait d'une facilité déconcertante. Une enquête du Journal de Montréal soutient, en effet, qu'il ne faudrait que quelques minutes lors d'une visite chez le médecin pour se faire prescrire ces petites « pilules du bonheur. »

Ainsi, en cinq jours seulement, le journaliste s'est fait prescrire 271 antidépresseurs. Dix des 11 médecins consultés ont prescrit les antidépresseurs en quelques minutes seulement, la consultation n'ayant souvent même pas duré cinq minutes.

Le journaliste prétextait être déprimé et manquer d'intérêt pour certaines activités. Il prenait soin de ne pas évoquer une perte de poids ou des tendances suicidaires pour justifier la consultation.

Seulement trois médecins ont pris plus de 15 minutes pour la consultation et ont poussé plus loin pour identifier les causes de la supposée dépression.

Certains médecins ont également omis de dire au faux patient que le traitement aux antidépresseurs devait durer au moins 6 mois et qu'il ne fallait pas cesser abruptement la médication.

Huit des 11 médecins consultés ont recommandé de voir un psychologue en plus de la médication. Cinq ont demandé un examen sanguin.

La prescription aussi rapide d'antidépresseurs inquiète les spécialistes. Ceux-ci mettent notamment en cause la très forte pression des compagnies pharmaceutiques pour pousser la vente de leurs médicaments.

Ils blâment également les patients eux-mêmes et la pensée magique que ces petites pilules peuvent tout guérir. Selon un médecin de l'hôpital Charles-Lemoyne, 90 % des patients s'attendent à sortir de leur consultation avec une prescription en main.

L'an dernier, 7,5 millions d'ordonnances d'antidépresseurs ont été faites au Québec, soit deux millions de plus qu'en 2001.

En plus des antidépresseurs, le journaliste a réussi à se faire prescrire à trois reprises des médicaments pour dormir, de même deux semaines d'arrêt de travail.

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