L'aspartame de nouveau au banc des accusés
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une étude italienne montre que le produit utilisé pour donner une saveur sucrée à plus de 6000 produits allégés s'avère cancérigène chez le rat, des données qui contredisent d'autres travaux .
L'aspartame serait moins inoffensif que les études l'auraient prouvé jusqu'à maintenant.
Les résultats préliminaires d'une étude italienne menée sur des rats inquiètent, mais surtout contredisent d'autres études qui avaient clos le débat sur les possibles dangers de sa consommation.
En fait, les travaux démontrent pour la première fois que cet édulcorant utilisé pour donner une saveur sucrée à plus de 6000 produits allégés serait un agent cancérigène.
L'aspartame a été découvert en 1965 et est commercialisé depuis 1974. Il remplace le sucre dans de nombreuses boissons diététiques, bonbons et desserts. Il est également dans certains produits pharmaceutiques, notamment des sirops et antibiotiques pour enfants.
En 1996, le Dr JW Olney a émis l'hypothèse d'un lien entre l'augmentation de l'incidence des tumeurs du cerveau aux États-Unis et la commercialisation de l'aspartame. Ce rapprochement a été démenti depuis par d'autres études .
La présente recherche confirme l'absence de lien, mais les résultats soulèvent de nouvelles questions sur le rapport entre l'absorption d'aspartame et la survenue de cancer.
Selon les chercheurs, l'aspartame entraîne une augmentation statistiquement significative des lymphomes et des leucémies chez les rats femelles, lorsqu'il est administré à des doses très proches de celles auxquelles les êtres humains peuvent être exposées.
Ils demandent aux autorités de « revoir rapidement » la réglementation concernant les doses admissibles du produit dans la nourriture et les boissons, en particulier pour protéger les enfants.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments juge inapproprié de suggérer des changements dans les régimes alimentaires des consommateurs concernant l'aspartame pour le moment.
Les travaux complets sont publiés dans le journal européen d'oncologie.
Des nouveaux éléments devraient être disponibles dans le courant de l'automne.
