Paludisme: deux bonnes nouvelles
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des scientifiques australiens annoncent une percée dans la compréhension du fonctionnement du parasite, et un groupe international crée un traitement simple et peu coûteux.
La lutte contre le paludisme connaît deux percées importantes.
Une équipe australienne affirme mieux comprendre le fonctionnement du parasite, et un groupe international affirme être parvenu à créer un traitement complet avec deux cachets à prendre par jour, pendant trois jours, pour moins de 1 $.
Cerner le mal pour mieux le combattre
Des travaux réalisés à l'institut de recherche médicale Walter et Eliza Hall ont mené à la découverte de la façon dont le parasite plasmodium falciparum parvient à se camoufler pour éviter d'être identifié par le système immunitaire humain.
Les scientifiques savent depuis 1996 que le parasite échappe au système immunitaire en déposant une protéine à la surface des globules rouges infectés, ce qui le rend indétectable.
L'équipe australienne a découvert que le parasite utilisait 60 systèmes de dissimulation lors d'une sorte de cache-cache fatal pour l'humain.
Dès que le système immunitaire parvient à identifier une protéine et commence à développer des anticorps, le virus développe une nouvelle forme de protéine.
Un traitement pas cher
La fondation à but non lucratif DNDI s'est associée au laboratoire pharmaceutique européen Sanofi-Aventis pour fabriquer un médicament qui pourrait rapidement sauver des millions de vies.
La DNDI a mis au point une combinaison des deux molécules aujourd'hui recommandées par l'OMS pour traiter le paludisme: l'artésunate et l'amodiaquine .
Ce « deux en un » facilite le traitement puisqu'un adulte n'aura que deux cachets à prendre contre huit actuellement. Autre innovation: la version pédiatrique peut être diluée dans l'eau.
Sanofi-Aventis se charge de développer le produit, et aucun brevet ne protègera cette nouvelle formule, vendue à prix coûtant.
Le paludisme, maladie parasitaire, est dû à des hématozoaires inoculés dans le sang par une piqûre de moustique. Elle est un fléau planétaire qui tue chaque année 1,5 à 2,7 millions de personnes, dont un million d'enfants de moins de 5 ans.