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Le Québec parlera canadien devant l'UNESCO

Radio-Canada

La ministre québécoise de la Culture prononcera une partie du discours du Canada en faveur de la diversité culturelle, dans deux semaines, à la conférence de l'UNESCO, à Paris.

La ministre québécoise de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, pourra prendre la parole à la conférence de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dans deux semaines, à Paris. Mais ce signe d'ouverture inhabituel du gouvernement fédéral ne signifie pas que le Québec parlera en son propre nom.

En effet, Mme Beauchamp sera chargée de prononcer une partie du discours du Canada sur la diversité culturelle. Son homologue ontarienne, Madeleine Meilleure, ainsi que la ministre fédérale du Patrimoine, Liza Frulla, contribueront également à la présentation canadienne.

La place du Québec sur la scène internationale

La position du fédéral quant à la place du Québec sur la scène internationale ne semble pas avoir changé, même s'il reconnaît l'existence d'une « voix » québécoise.

« Le Canada doit parler d'une seule voix, soutient toujours le ministre fédéral des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew. Il faut le faire d'une façon qui soit intelligente, articulée et qui reflète bien l'ensemble d'un pays complexe. »

Le ministre Pettigrew, qui doit rencontrer à ce sujet la ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, vendredi prochain, ajoute qu'il souhaite mieux travailler avec les provinces et qu'il compte échanger, plutôt que négocier.

« Je l'admets, lorsque les provinces veulent travailler sur la scène internationale, le réflexe bureaucratique d'Ottawa est de protéger la juridiction, qui est fédérale, concède le ministre. Mais je veux moderniser nos pratiques. »

Pourtant, en mai 2004, le premier ministre Paul Martin reconnaissait le droit du Québec à s'exprimer en son propre nom, sur des sujets qui concernent ses responsabilités. « [Le Québec] est un des piliers du fait français dans le monde. Il doit pouvoir s'exprimer sur les grands sujets qui le touchent de près. La porte doit lui être toute grande ouverte, sans équivoque », évoquait-il lors d'une allocution à Laval.

Plaidoyer pour la diversité culturelle

Lundi, le gouvernement canadien, par la voix de la ministre du Patrimoine, Liza Frulla, a demandé à l'UNESCO d'adopter la Convention pour la diversité culturelle, qualifiant sa position de « front commun » des provinces. Dans un communiqué, la ministre a souligné « le caractère essentiel des politiques culturelles pour le développement social et économique des pays signataires. »

S'il est adopté, le traité devrait empêcher l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de traiter les biens culturels comme les autres produits commerciaux. Cela permettra aux États de continuer de subventionner leurs industries culturelles, une préoccupation majeure au Québec, entouré d'un bassin de culture anglophone.

Au moins 30 pays devront ratifier cette convention, mise de l'avant par le Québec, le Canada et la France. Jusqu'à présent, la presque totalité des pays du monde, en plus du comité exécutif de l'UNESCO, semblent appuyer le projet, notamment la Chine, l'Inde, l'Union européenne, le Brésil, la Russie, le Japon et la Turquie.

Seuls les États-Unis et Israël s'opposent ouvertement à ce statut particulier de l'industrie culturelle.

La 33e conférence générale de l'UNESCO s'est ouverte lundi à Paris. Quelque 2000 délégués provenant de 191 États membres de l'organisation y participent.

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