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Grève dans les cégeps: Charest demeure imperturbable

Radio-Canada

À la suite du débrayage de 24 heures des employés de soutien de certains cégeps, le premier ministre du Québec a accusé les centrales syndicales de chercher à provoquer un affrontement en prenant la population en otage.

À l'issue d'une grève de 24 heures observée dans les cégeps du Québec, le premier ministre Jean Charest a accusé les centrales syndicales de chercher l'affrontement dans le secteur public.

À sa sortie d'une réunion spéciale du conseil des ministres, M. Charest a de nouveau déploré que les syndiqués prennent « en otage les parents, les enfants et les contribuables par des gestes de pression, alors qu'on devrait être en négociations ».

Selon lui, « rien ne justifie les moyens de pression [...] on est dans un mode de négociations ». Il a encore une fois invité les centrales syndicales à s'asseoir à la table de négociations pour discuter de l'offre du gouvernement.

M. Charest a de nouveau insisté sur le caractère raisonnable de l'offre gouvernementale de 12,6 % sur 6 ans, incluant le règlement de la question de l'équité salariale. Il rappelle qu'à terme, l'offre du gouvernement coûtera 3 milliards de dollars par année aux contribuables. Selon lui, il y a de la place pour négocier à l'intérieur du cadre financier fixé par le gouvernement.

Le premier ministre estime que les réclamations de 12,5 % sur 3 ans des syndicats, excluant l'équité salariale, coûteraient 6,7 milliards au gouvernement. Une facture, dit-il, que le Québec ne peut se permettre.

Pour l'instant, M. Charest écarte l'idée de moyens coercitifs, comme une loi spéciale ou un décret, pour imposer sa volonté aux syndiqués. En outre, il nie vouloir opposer les syndiqués du secteur public au reste de la population.

Néanmoins, le premier ministre dit craindre les impacts de la situation actuelle sur la cote de crédit du gouvernement.

La rentrée scolaire perturbée par la grève

Lundi, une vingtaine de cégeps ont observé un débrayage de 24 heures initié par les employés de soutien. Ceux-ci sont sans contrat de travail depuis trois ans.

Dans plusieurs établissements, les syndicats d'enseignants et les associations étudiantes ont enjoint à leurs membres de respecter les piquets de grève.

Cette journée de grève des employés du secteur public affiliés à la CSN et à la FTQ se voulait le prélude à une série de débrayages destinés à perturber la rentrée scolaire dans toute la province autant au collégial, qu'au secondaire et au primaire.

D'autres débrayages à prévoir

Au cours des prochains jours, les employés de soutien des commissions scolaires prendront la relève en débrayant eux aussi. Environ 73 000 étudiants seront touchés.

Leurs collègues d'organismes gouvernementaux, comme l'aide juridique, débraieront eux aussi. En tout, près de 35 000 syndiqués de la CSN et de la FTQ, répartis dans 47 commissions scolaires, 34 cégeps et 17 organismes gouvernementaux, prendront part à cette série de débrayages, qui se tiendront jusqu'au 6 septembre.

Pour le moment, les professeurs n'envisagent pas de débrayage. Les syndiqués de la CSQ ne font pas partie du front commun CSN-FTQ.

Les 430 000 employés du secteur public québécois, incluant les 110 000 syndiqués de la CSQ qui ne font pas partie du front commun CSN-FTQ, sont sans contrat de travail depuis deux ans. Les deux parties doivent se rencontrer les 25 et 30 août afin de poursuivre les négociations.

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