La Canada Steamship Lines embête Paul Martin
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les fils du premier ministre, actifs au sein de l'entreprise, comparaîtront devant le Comité permanent des finances pour expliquer comment la Canada Steamship Lines profite du paradis fiscal de la Barbade, rapporte Le Soleil.
Les liens du premier ministre Paul Martin avec l'entreprise de navigation Canada Steamship Lines (CSL) le rattrapent.
Selon le quotidien Le Soleil, les fils de M. Martin directement impliqués dans les affaires de CSL devront en effet comparaître devant le Comité permanent des finances, en octobre prochain, afin d'expliquer comment l'entreprise profite du paradis fiscal de la Barbade.
Ce sont les trois partis d'opposition à Ottawa, le Bloc québécois en tête, qui ont pris cette décision, en vertu de leur majorité au sein du comité parlementaire.
La comparution n'a pu se tenir avant la pause estivale, en raison de la difficulté de convoquer à court terme des témoins pour un tel comité, selon des informations obtenues par Le Soleil auprès du député bloquiste Yvan Loubier, auteur de la proposition.
L'idée initiale était de ne pas rendre cette décision publique, pour créer un effet choc à la rentrée d'automne.
Les paradis fiscaux remis en question
Selon le critique conservateur en matière de Finances, Monte Solberg, cité par Le Soleil, les députés d'opposition souhaitent remettre la question des paradis fiscaux à l'ordre du jour.
M. Solberg accuse le premier ministre Martin de profiter du fait que la Barbade soit le seul pays auquel la loi canadienne sur les paradis fiscaux ne s'applique pas.
En avril 2004, le Bloc québécois avait déploré que des navires de CSL arborent un pavillon de ce pays des Antilles. Cela permettait à l'entreprise d'économiser 1 million de dollars en impôt et 1,5 million de dollars en salaires pour ses employés, selon des estimations de la députée bloquiste de Québec, Christiane Gagnon.
Selon l'Organisation mondiale du commerce, l'économie de la Barbade, île antillaise au nord-est du Venezuela, repose en partie sur la présence de grandes sociétés internationales.