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Bernard Landry quitte la vie politique

Radio-Canada

À la surprise générale, Bernard Landry démissionne après avoir obtenu l'appui de 76,2 % des délégués au Congrès national du Parti québécois.

À la surprise générale, Bernard Landry démissionne de son poste de député de Verchères, de chef de l'opposition et de chef du Parti québécois. M. Landry a fait cette annonce, samedi, après avoir obtenu l'appui de 76,2 % des délégués au 15e Congrès national du Parti québécois, à Québec.

« Je suis redevenu l'un d'eux », a-t-il dit en parlant des militants péquistes. M. Landry pense que les conditions sont favorables à la reprise du pouvoir par le PQ et à la souveraineté du Québec, mais il estime ne pas bénéficier de suffisamment d'appuis pour mener à bien de telles entreprises. « C'est la raison pour laquelle je tire ma révérence. »

Malgré la contestation des derniers mois, le vote de confiance à l'endroit de Bernard Landry semblait pourtant n'être qu'une simple formalité en raison des désistements de Pauline Marois et de François Legault. Bien qu'il ait tout de même obtenu 76,2 % d'appuis, M. Landry était de toute évidence très déçu et insatisfait de n'avoir pas pu faire mieux que Lucien Bouchard, en 1996.

À ce moment, M. Bouchard avait eu 76,7 % d'appuis lors d'un vote de confiance. En 2000, M. Bouchard avait tout de même réussi à regagner la faveur de ses troupes, avec 90,9 % d'appuis. Par comparaison, Jacques Parizeau avait obtenu 92 % d'appuis en 1992.

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a réagi à la démission de M. Landry en se déclarant « extrêmement surpris ». Par la voix de son porte-parole, il a demandé à M. Landry de reconsidérer sa décision, tout en réitérant les propos qu'il a tenus vendredi.

À l'ouverture du Congrès national du PQ, vendred soir, M. Duceppe a déclaré que Bernard Landry était l'homme de la situation pour mener le Québec à la souveraineté.

Selon un sondage CROP-La Presse publié vendredi matin, un Québécois sur deux estime que Bernard Landry devrait se retirer de la direction du PQ. Une majorité croit par ailleurs que le PQ aurait de meilleures chances de remporter les prochaines élections avec Gilles Duceppe à la tête du parti.

Un référendum le plus tôt possible

Samedi, les délégués du Parti québécois ont adopté une résolution selon laquelle le référendum sur la souveraineté aura lieu « le plus tôt possible au cours du prochain mandat ».

Cette résolution adoptée en atelier devra toutefois être entérinée par les membres au cours de l'assemblée plénière, dimanche, avant d'être intégrée au programme officiel du PQ.

Ainsi, si le PQ remporte les prochaines élections, la résolution prévoit:

  • la présentation d'un cadre financier d'un Québec souverain illustrant les avantages de contrôler 100 % des impôts;
  • la nomination d'un ministre responsable de l'accession à la souveraineté, relevant directement du premier ministre;
  • l'adoption d'une constitution provisoire;
  • la tenue d'un référendum sur la souveraineté « le plus tôt possible à l'intérieur du mandat »;
  • l'invitation d'observateurs internationaux à suivre de près la tenue du référendum;
  • la proposition au reste du Canada d'un accord international visant le maintien de la liberté de circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre les deux pays.
  • Les péquistes ont rejeté une démarche d'indépendance plus radicale proposée par certains délégués regroupés autour du directeur du mensuel L'Action nationale, Robert Laplante. Cette démarche suggérait que le gouvernement du Parti québécois commence à poser des gestes de « rupture » avec le reste du Canada dès son élection.

    Un gouvernement péquiste aurait ainsi été invité à créer une Cour constitutionnelle nationale ou une citoyenneté québécoise, des gestes considérés comme étant « illégaux » au regard de la situation constitutionnelle actuelle du Québec.

    Adoption d'une motion sur la langue

    Par ailleurs, une motion sur la langue d'enseignement au collégial a été adoptée par au moins 80 % des 300 membres d'un atelier.

    Proposée par Yves Michaud, elle vise à obliger les francophones et les allophones à fréquenter le cégep en français, selon des modalités semblables à celles prévues pour l'enseignement primaire et secondaire.

    « Le cégep de langue française n'est pas dirigé contre les immigrants, bien au contraire. Mais on ne peut tolérer qu'une minorité de 8 % au Québec assimile 55 % des immigrants. Il faut mettre un terme à cela, et ne pas angliciser les immigrants avec les fonds publics », a fait valoir M. Michaud.

    Avant d'être incluse dans le programme officiel du PQ, cette résolution doit aussi être entérinée par l'assemblée générale du congrès, qui se tiendra dimanche.

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