Québec renforce la loi antitabac
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre Philippe Couillard dépose un projet de loi qui bannira la cigarette de presque tous les endroits publics, dès 2006.
Il sera interdit de fumer dans les bars, les restaurants et dans pratiquement tous les endroits publics du Québec, à compter de janvier 2006.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Philippe Couillard, a déposé mardi, à l'Assemblée nationale, le projet de loi 112, modifiant la Loi sur le tabac.
Une commission parlementaire sera tenue sur le projet de loi, qui interdit à tout individu de vendre du tabac à des mineurs, et non seulement aux commerçants.
Quant aux détaillants qui seront pris en défaut, leur permis de vente de tabac sera suspendu pour un mois, dès la première infraction.
La vente de tabac dans des machines distributrices sera interdite.
Par ailleurs, il sera interdit de fumer à l'extérieur, dans un rayon de 9 mètres des portes des établissements de santé et de services sociaux, des cégeps, des universités et des garderies.
L'interdiction de fumer sera en vigueur en septembre 2006 pour l'ensemble des terrains des écoles primaires et secondaires.
Il sera possible de fumer dans une proportion inférieure à 40 % des chambres d'hôtel et de centre d'hébergement et de soins de longue durée. Le ministre Couillard explique cette exception pour des raisons constitutionnelles, puisque ces endroits représentent le lieu de résidence d'individus.
Philippe Couillard ferme la porte à la possibilité d'aménager des fumoirs dans les bars, prétextant que ces endroits offrent une protection illusoire contre les dangers du tabac.
Entre 1998 et 2001, le taux de tabagisme a chuté de 31 % à 24 % au Québec, mais les Québécois demeurent toujours parmi les plus gros fumeurs au pays.
Chez les jeunes de 20 à 24 ans, on compte 32 % de fumeurs, tandis qu'environ 25 % des Québécois âgés de plus de 15 ans fument régulièrement.
On estime que le tabac tue plus de 13 000 Québécois chaque année, en plus de peser un poids énorme sur le système de santé.