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Un réseau libéral contrôlerait tout

Radio-Canada

Dans une entrevue à Radio-Canada, l'ancien directeur de la section québécoise du PLC, Benoît Corbeil, affirme qu'un réseau de libéraux influents contrôle la nomination des juges et l'octroi des contrats et des subventions.

L'ancien directeur de la section québécoise du Parti libéral du Canada, Benoît Corbeil, affirme qu'un réseau de libéraux influents contrôle la nomination des juges et l'octroi des contrats et des subventions.

Dans une entrevue à Radio-Canada, Benoît Corbeil soutient que c'est ce réseau qui a vraiment la main haute sur tout le financement du parti. Ceux qui en font partie, dit-il, savent tout et contrôlent tout.

Benoît Corbeil et Groupaction

Lors de son passage devant la commission Gomery, Jean Brault, l'ancien président de Groupaction, qui est au centre du scandale des commandites, avait accusé Benoît Corbeil d'avoir géré une caisse occulte pour le PLC, entre 1996 et 2001.

Benoît Corbeil rejette ces allégations. Il reconnaît cependant, qu'à une seule reprise, il est allé chercher chez Groupaction une enveloppe d'argent comptant pour payer des organisateurs libéraux lors de l'élection de 2000.

Pour l'instant, M. Corbeil ne veut nommer personne, mais assure que c'est quelqu'un de puissant à Ottawa qui l'a dirigé vers Groupaction. « C'est aucun ministre. C'est aucun député », précise-t-il.

Nominations, contrats et subventions

Benoît Corbeil soutient que lors de l'élection de 2000, une vingtaine d'avocats montréalais des grands cabinets sont allés travailler bénévolement au quartier général libéral.

Selon M. Corbeil, ils faisaient cela dans l'espoir d'obtenir une nomination.

Il ajoute qu'en effet, certains d'entre eux ont plus tard été nommés juges.

Il affirme que cette pratique s'étendait aussi aux comptables, aux publicitaires et aux ingénieurs à la recherche de contrats.

Et c'est dans ce terreau fertile que ce réseau va chercher le véritable financement du parti.

« Régulièrement il y avait un déjeuner privé. J'ai déjà entendu, à 1000 $ le couvert dans des grands bureaux d'avocats à Montréal, on invitait un ministre discuter des péréquations, discuter de déséquilibre fiscal », affirme M. Corbeil.

Un moyen parmi d'autres qui, selon lui, permet au réseau de réunir trois ou quatre millions de dollars par année. Assez pour mener toutes les guerres qu'il choisit de livrer.

Amer et certain d'avoir été trahi par son parti, Benoît Corbeil jette maintenant un oeil froid sur le référendum de 1995.

En particulier sur certaines manoeuvres des libéraux fédéraux, comme la grande manifestation de Montréal, tenue la veille du scrutin.

Selon lui, la loi électorale au Québec a été violée, voire bafouée.

« C'est clair que l'argent a joué un rôle, je dirais pas majeur mais essentiel, dans ce référendum-là , affirme-t-il. En conclusion, M. Corbeil dit ne pas être convaincu que, sans cet argent, le référendum aurait été gagné.

Les commandites

Benoît Corbeil savait, à partir de 1997, qu'un programme de commandites avait été lancé, mais il jure qu'il ne savait pas que les Boulay, Brault et compagnie s'en mettaient plein les poches.

Selon lui, le programme, malgré tout, a permis aux libéraux de faire des gains aux Québec, en 1997 et en 2000.

Il estime toutefois que « les commandites ont été payantes pour le Parti libéral du Canada, comme les commandites vont être l'échec du PLC ».

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