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Sursis pour le gouvernement

Radio-Canada

La télévision de Radio-Canada affirme que le Bloc québécois ne déposera finalement pas de motion de censure à la Chambre des communes, pour faire tomber le gouvernement de Paul Martin.

Radio-Canada a appris que le Bloc québécois ne déposera pas de motion de censure à la Chambre des communes pour faire tomber le gouvernement de Paul Martin. Le chef du Bloc, Gilles Duceppe, jonglait plus sérieusement avec cette idée depuis quelques jours, dans la foulée des révélations de Jean Brault devant la commission d'enquête sur le programme fédéral des commandites.

La motion que le Bloc québécois déposera cette semaine au Parlement demandera que les 2,2 millions de dollars de Groupaction perçus illégalement par le Parti libéral du Canada (PLC) soient déposés en fiducie. Mais il ne s'agira pas d'une motion de défiance.

Les bloquistes ne veulent pas être considérés comme ceux qui ont précipité la dissolution de la Chambre. D'ailleurs, aucun parti d'opposition n'est intéressé à assumer ce rôle... pour l'instant.

Ce sont plutôt les conservateurs qui décideront du moment fatidique, mais ils n'ont pas l'intention de faire tomber le gouvernement avant quelques semaines. « Nous prenons notre temps », a déclaré lundi le conservateur John Reynolds.

La même prudence est de mise au Nouveau Parti démocratique (NPD). « La population veut qu'on prenne plus de temps pour trouver les détails, pour avoir tous les chapitres du livre », a déclaré pour sa part le chef néo-démocrate Jack Layton.

Paul Martin ne jette pas l'éponge

Malgré les allégations de corruption portées contre le PLC devant la commission Gomery, le premier ministre Paul Martin affirme qu'il a toujours l'autorité morale pour continuer à gouverner le pays.

« J'ai été outré par les témoignages, ce n'est pas la façon dont on fait de la politique au Québec ou au Canada », a-t-il insisté. Il a promis que toutes les personnes fautives seraient punies après la publication du rapport de la commission Gomery.

M. Martin a répété qu'il n'avait rien à voir avec le scandale des commandites. Il a évoqué ses actions après l'éclatement de l'affaire: mise en place de la commission Gomery, congédiement de présidents de sociétés de la Couronne, congédiement d'Alfonso Gagliano comme ambassadeur au Danemark, poursuites intentées contre des entreprises impliquées dans le scandale.

Une demi-douzaine de libéraux en réflexion

N'empêche, une demi-douzaine de libéraux fédéraux, dont David Kilgour et Pat O'Brien, sont toujours en train de réfléchir à la possibilité de passer dans le camp conservateur.

Ils attendent le résultat du vote sur les mariages gais pour prendre une décision finale. Les députés doivent se prononcer aujourd'hui sur un amendement conservateur au projet de loi sur les mariages entre personnes de même sexe.

La question rebondit aux Communes

Une fois de plus, la question des commandites a rebondi aux Communes. Le chef conservateur Stephen Harper a laissé entendre que les libéraux s'étaient opposés au témoignage de Jean Brault devant le comité des comptes publics, avant les dernières élections fédérales.

Selon lui, les libéraux savaient que les déclarations de M. Brault leur seraient néfastes. Cette accusation a été rejetée catégoriquement par M. Martin.

De son côté, le chef bloquiste Gilles Duceppe a demandé à M. Martin s'il allait placer en fiducie les 2,2 millions de dollars reçus de Groupaction par le PLC. Le premier ministre a répondu que les libéraux respecteraient leur promesse de rembourser l'argent reçu « de façon inappropriée ».

Le PLC en chute libre

Un sondage Ekos-La Presse -Toronto Star publié lundi confirme que les révélations de Jean Brault devant la Commission Gomery font très mal aux libéraux fédéraux. Si des élections avaient eu lieu la semaine dernière, le PLC n'aurait obtenu que 25 % des votes, soit une baisse de 15 points par rapport aux sondages réalisés en février.

Les conservateurs récolteraient 36,2 % des intentions de vote, contre 20,5 % des appuis pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) et 12,6 % pour le Bloc québécois à l'échelle du pays.

Au Québec, le Bloc québécois récolte 50 % des intentions de vote contre seulement 15 % pour le PLC. Les libéraux passent ainsi derrière les conservateurs, qui récoltent 18 % des intentions de vote.

En Ontario:

  • 40 % Parti conservateur
  • 33 % Parti libéral du Canada
  • 21 % Nouveau Parti démocratique
  • Dans les Maritimes:

  • 43 % Parti conservateur
  • 39 % Parti libéral du Canada
  • 17 % Nouveau Parti démocratique
  • Dans les Prairies:

  • 37 % Nouveau Parti démocratique
  • 35 % Parti conservateur
  • 23 % Parti libéral du Canada
  • En Alberta:

  • 70 % Parti conservateur
  • 15 % Nouveau Parti démocratique
  • 10 % Parti libéral du Canada
  • En Colombie-Britannique:

  • 37 % Nouveau Parti démocratique
  • 29 % Parti conservateur
  • 28 % Parti libéral du Canada
  • Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 9 avril 2005 auprès de 1125 personnes. Sa marge d'erreur est de 2,9 %, 19 fois sur 20.

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