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Affaire Arar: encore des documents censurés

Radio-Canada

La commission d'enquête sur l'affaire Maher Arar réclame en Cour d'appel le droit de publier un résumé du témoignage du Service canadien du renseignement de sécurité.

La commission d'enquête sur l'affaire Maher Arar est à couteaux tirés avec le gouvernement canadien.

En point de presse à Ottawa, Paul Cavalluzzo et Marc David, les procureurs de la commission présidée par le juge Dennis O'Connor, ont annoncé qu'ils s'adressaient à la Cour fédérale pour qu'elle ordonne au gouvernement de cesser de censurer la commission.

Les procureurs dénoncent cette fois la censure imposée par Ottawa à un compte-rendu de 12 pages préparé par la commission sur le témoignage du personnel du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) à propos du rôle joué par ce service dans la déportation en Syrie de l'ingénieur.

Maher Arar, rappelons-le, a été arrêté en septembre 2002 à New York par les autorités américaines, qui le soupçonnaient de liens avec le réseau Al-Qaïda.

Il a, par la suite, passé un an dans les prisons syriennes, où il affirme avoir été torturé.

La commission O'Connor a reçu le mandat de faire toute la lumière sur le rôle des autorités canadiennes dans cette affaire.

MM. Cavalluzzo et Hardy ont dénoncé la censure pratiquée par le gouvernement. Selon eux, le public a droit aux informations colligées jusqu'à présent. Ils accusent le gouvernement de prétexter la sécurité nationale pour les garder secrètes.

« Sujet intéressant »

Le compte-rendu de 12 pages a permis d'apprendre que le SCRS s'était opposé à l'envoi d'une lettre du ministère des Affaires extérieures au gouvernement syrien. Dans cette lettre, le ministère écrivait qu'Ottawa ne disposait d'aucune preuve d'activités terroristes de Maher Arar. Le SCRS voulait que la lettre dise plutôt que le Canada ne disposait d'aucune preuve contre l'ingénieur « pour le moment », mais que celui-ci demeurait « un sujet intéressant ».

Un peu plus tard dans la journée de lundi, M. Arar a lui aussi dénoncé la censure pratiquée par le gouvernement dans un point de presse.

Il demande aux autorités canadiennes de faire preuve de bonne foi et d'autoriser la divulgation de toutes les informations.

L'ingénieur demande aussi au premier ministre Paul Martin de laver sa réputation.

Il a expliqué que depuis son retour au pays, en octobre 2003, il a été incapable de se trouver un nouvel emploi.

Maher Arar vient d'être nommé « personnalité de l'année 2004 » par l'édition canadienne du Time. Le magazine estime que Maher Arar incarne des enjeux appelés à être d'actualité pendant longtemps.

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