La commission Gomery veut plus de transparence
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le procureur en chef de la commission sur le scandale des commandites exige que le gouvernement produise la documentation intégrale liée à l'utilisation de la réserve de l'unité nationale.
Le procureur en chef de la commission d'enquête sur le scandale des commandites, présidée par le juge John Gomery, exige que le gouvernement soit plus transparent.
Me Bernard Roy demande la documentation intégrale qui est liée notamment à l'utilisation de la réserve de l'unité nationale pour financer les activités de publicité et de commandite, de 1994 à 2003.
Me Roy déplore qu'en dépit des déclarations répétées du gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que la lumière soit faite sur cette ténébreuse affaire, la commission se retrouve encore avec trop de documents oblitérés.
Il note que les passages retranchés de certains documents se retrouvent sur d'autres documents produits et sont bels et bien pertinents aux travaux.
Le juge Gomery s'est dit disposé à émettre une ordonnance en ce sens. Il rencontrera jeudi, à huis clos, les avocats du gouvernement et de l'ancien premier ministre Jean Chrétien, pour décider des documents qui devront ainsi être produits dans leur intégralité.
Questions
Cette requête de la Commission a trouvé écho à la période quotidienne des questions aux Communes.
Des députés bloquiste et conservateur ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement la raison de cette façon de procéder.
« Que cache le gouvernement? » se sont enquis tour à tour James Moore, député conservateur de la Colombie-Britannique et Michel Guimond, du Bloc.
La vice-première ministre, Anne McLellan, a répondu que le gouvernement avait fait preuve de grande ouverture en déposant des dizaines, voire des centaines de milliers de pages à la Commission et qu'il fallait laisser la Commission faire son enquête. « Si des décisions doivent être prises, le juge Gomery va le faire », a conclu Mme McLellan.