Commandites: le PLC bémolise des propos de Jean Lapierre
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À une semaine du début des travaux de la Commission Gomery, le Parti libéral du Canada confirme qu'il ne remboursera que les dons reçus d'agences de publicité dont les dirigeants auront été reconnus coupables.
Le Parti libéral du Canada annonce de nouvelles dispositions concernant le remboursement des contributions politiques de la part d'agences de publicité reliées au scandale des commandites.
Le quotidien La Presse rapporte, dans son édition de mercredi, que le PLC ne remboursera que les contributions d'agences dont les dirigeants auront été reconnus coupables des accusations portées contre eux.
Cité dans l'article de La Presse, le député d'Honoré-Mercier, Pablo Rodriguez, président de l'aile québécoise du PLC, explique qu'il ne faut pas présumer de la culpabilité des entreprises ou des personnes, simplement parce que leur nom est mêlé à l'affaire des commandites.
Selon M. Rodriguez, Jean Lapierre a « été mal interprété » lorsqu'il a affirmé que le PLC retournerait toutes les contributions reçues des agences de publicité éclaboussées, les libéraux ne voulant pas faire campagne avec de « l'argent souillé ». Le 4 mars pourtant, Paul Martin avait déclaré, à Montréal, qu'il appuyait totalement les propos de son lieutenant politique au Québec.
Accusations
Jusqu'ici, trois personnes ont été accusées relativement au scandale des commandites : Paul Coffin, président de Coffin Communications, Jean Brault, propriétaire de Groupaction et Charles Guité, ancien fonctionnaire responsable du programme.
La GRC a porté contre M. Coffin 18 chefs d'accusation de fraude totalisant 2 millions de dollars. Jean Brault et Charles Guité, de leur côté, font face à 6 chefs d'accusation de fraude et complot totalisant 1,96 million de dollars. Le procès de MM. Brault et Guité doit s'ouvrir ce mois-ci.
C'est par ailleurs mardi prochain, 7 septembre, que le juge John Gomery, de la Cour supérieure, lancera les travaux de la commission d'enquête qui porte son nom et qui se penchera sur l'affaire des commandites.