Commandites: rien n'a changé aux Travaux publics
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une nouvelle vérification des comptes à Travaux publics Canada révèle des disparitions de dossiers et des irrégularités dans l'attribution des contrats au sein de ce ministère à l'origine du scandale des commandites.
Le scandale de l'attribution des contrats de commandites au ministère des Travaux publics revient hanter le gouvernement libéral. Selon la Presse canadienne, une nouvelle vérification des pratiques d'attribution des contrats au ministère des Travaux publics du Canada, effectuée pour la période 2000 à 2003, révèle une gestion toujours déficiente et l'existence de plusieurs irrégularités au sein de ce ministère à l'origine du scandale des commandites.
Disparition de dossiers et factures non conformes
Lors de leur enquête aux Travaux publics, les vérificateurs auraient été incapables d'obtenir environ 5 % des dossiers qu'ils avaient choisis d'examiner. En plus de ces dossiers disparus, les vérificateurs ont également identifié plusieurs factures non conformes aux règles du ministère des Transports.
Toujours selon la Presse canadienne, dans les dossiers qu'ils ont pu obtenir, les enquêteurs ont constaté que dans plusieurs cas, l'énoncé des choses à faire était inadéquat, que les raisons justifiant le choix d'un fournisseur plutôt qu'un autre étaient insuffisantes et que, souvent, aucun travail administratif n'avait été réalisé pour démontrer la validité des factures soumises.
Une nouvelle tuile pour le gouvernement Martin
Les résultats de cette nouvelle vérification des comptes au ministère des Travaux publics jettent un pavé dans la marre du gouvernement Martin. Ce dernier peine en effet depuis des mois pour reconstruire la confiance du public canadien, ébranlée par le scandale des commandites sous l'ancien gouvernement Chrétien. Or, à la lumière de cette nouvelle enquête, il semble que rien n'a vraiment changé au ministère des Travaux publics du Canada en matière d'attribution de contrats.
Pourtant, en 2001, après la découverte, par la vérificatrice générale, de nombreuses violations des règles d'attribution de contrats ainsi que de juteuses commissions versées par les Travaux publics à des agences de communication qui contribuaient en retour aux caisses du Parti libéral du Canada, le ministère s'était engagé à réviser ses pratiques.