Commandites: un ministre ontarien s'excuse
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre d'État au développement économique du nord de l'Ontario, Joe Comuzzi, avait laissé entendre que la corruption était un phénomène répandu dans la classe politique au Québec.
Le ministre d'État au développement économique du nord de l'Ontario, Joe Comuzzi, a présenté ses excuses pour ses propos de la semaine dernière au sujet du programme fédéral de commandites.
Le député et ministre de Thunder Bay avait déclaré, il y a quelques jours, qu'il s'agissait d'une affaire québécoise, et que ce scandale était un reflet de la culture politique au Québec.
Le Bloc québécois a soulevé la question en Chambre, lundi, et suggéré à Paul Martin de demander la démission du ministre.
En visite à Montréal, le premier ministre Martin a plutôt rabroué M. Comuzzi qualifiant ses propos d'inacceptables.
Selon lui, les problèmes qui sont survenus au Québec sont regrettables, mais il a ajouté qu'il n'y avait rien de typiquement québécois là-dedans.
Le premier ministre a souligné que d'autres gouvernements ailleurs au pays en ont connu aussi, notamment en Saskatchewan, sous les conservateurs, et en Colombie-Britannique, avec les néo-démocrates.
Dans un bref communiqué publié lundi soir, Joe Comuzzi affirme que ses commentaires n'étaient ni appropriés, ni exacts et qu'il espérait n'avoir offensé personne. Il a ajouté qu'il était très fier que le gouvernement ait réagi promptement au rapport de la vérificatrice générale.
Communiqué de Joe Comuzzi
La semaine dernière, suite au rapport de la Vérificatrice générale, j'ai commenté sur le fait que les problèmes qu'elle a soulevés au sujet du programme de commandite étaient le reflet de la culture politique du Québec. Après réflexion, je me rends compte que mes commentaires n'étaient ni appropriés ni exacts. Je souhaite m'en excuser en espérant sincèrement que je n'ai offensé personne.
Les problèmes qu'a soulevés la Vérificatrice générale sont importants et profonds et je tiens à souligner que je suis très fier que le gouvernement ait réagi promptement et complètement au rapport. Entre autres, les actions de ce gouvernement permettront de mettre les coupables devant leurs responsabilités, de récupérer des fonds disparus et d'assurer que ces problèmes ne se reproduisent plus.