Jean Charest annonce un investissement à Drummondville
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À Munich, le premier ministre du Québec annonce un investisement de 67 millions de dollars dans la compagnie Technocell. Le projet ne prévoit pas de création d'emplois.
En visite à Munich, le premier ministre Jean Charest a annoncé un investissement de 67 millions de dollars au Québec.
Il s'agit d'un investissement de la compagnie Technocell dans sa filiale située à Drummondville, pour assurer le transfert de technologies de l'Allemagne vers le Québec.
Un porte-parole du groupe a déclaré que l'investissement permettrait de doubler la production de l'usine de Drummondville. Québec a consenti une aide de 2 millions de dollars non remboursables pour la réalisation du projet.
La question de la souveraineté du Québec est réapparue lors du point de presse du premier ministre. Le président de la compagnie Kunz, société-mère de Technocell, Wilhelm Dengler, a déclaré que son groupe n'aurait pas nécessairement décidé d'investir à Drummondville, si le référendum de 1995 s'était soldé par la victoire du OUI. «La souveraineté, si elle avait eu lieu en 95, aurait certainement affecté les investissements de notre compagnie», a dit M. Dengler.
Le groupe investisseur est le plus important producteur mondial de papier photographique et de papier décor. À part ses usines en Allemagne, le groupe exploite une usine aux États-Unis et une au Québec et emploie quelque 2500 personnes.
L'usine de Technocell à Drummondville emploie 140 personnes et exporte 78% de sa production aux États-Unis. L'investissement annoncé lundi ne créera aucun nouvel emploi.
Depuis de début de sa visite en Europe, M. Charest n'a annoncé aucun projet créateur d'emplois. L'investissement de 500 millions destiné à QIT-Fer et Titane de Sorel-Tracy permettra de consolider 1600 emplois sans en ajouter de nouveaux. Interrogé, le premier ministre a déclaré qu'il n'était pas allé en Europe pour «faire des annonces», mais pour bâtir des liens à long terme.
Le reportage de Pierre Tourangeau