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Les conservateurs attaquent

Radio-Canada

Le secrétaire parlementaire de Stephen Harper reproche aux chefs de l'opposition de ne pas avoir condamné plus durement les propos controversés de leurs députés envoyés au Liban.

Le secrétaire parlementaire du premier ministre Harper, Jason Kenney, y est allé de mots durs à l'endroit des chefs des trois partis d'opposition. Il accuse le libéral Bill Graham, le bloquiste Gilles Duceppe et le néo-démocrate Jack Layton de complaisance à l'égard de terroristes.

Il leur reproche de ne pas avoir condamné avec suffisamment de vigueur les propos controversés de leurs députés respectifs, envoyés en mission d'observation au Proche-Orient.

La néo-démocrate Peggy Nash, le libéral Borys Wrzesnewskyj et la bloquiste Maria Mourani, en visite au Liban, ont remis en question, ces derniers jours, la position canadienne envers le Hezbollah.

Leurs trois chefs ont déjà réagi à ces propos en affirmant qu'il n'était pas question de réviser la position canadienne. En 2002, Ottawa a placé le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, statut qui lui enlève toute légitimité politique.

Les leçons de l'histoire

Disant constater l'appui important de l'organisation dans la population libanaise et faisant valoir que la paix serait servie par un dialogue avec toutes les parties au conflit, deux des trois députés de la délégation canadienne au Liban demandaient que le Canada ouvre le dialogue avec l'organisation. Maria Mourani, du Bloc québécois, disait pour sa part réfléchir à la question.

« Je rappelle qu'il y a un autre parti politique, démocratique, qui faisait partie du gouvernement dans les années 1930 en Allemagne, qui a offert des services sociaux et qui, comme le Hezbollah, était dédié à la haine contre les juifs. », a encore souligné le conservateur Jason Kenney. « C'était le parti nazi. »

« On doit apprendre les leçons de l'Histoire, a-t-il ajouté. Pas les répéter. »

M. Kenney, dont le parti n'a pas envoyé d'émissaire au Liban, a sommé le chef libéral Bill Graham de retirer au député Wresnewskyj ses fonctions d'adjoint au porte-parole officiel du PLC en matière d'Affaires étrangères.

Réactions de l'opposition

Les propos des députés avaient attiré des commentaires de leurs chefs. Le chef du Bloc, Gilles Duceppe, avait été catégorique. « Le Hezbollah privilégie le terrorisme et ne reconnaît pas Israël. On ne modifie pas notre position », a-t-il déclaré.

Le leader néo-démocrate, Jack Layton, avait vilipendé le premier ministre Harper pour ses positions, qu'il juge trop pro-israéliennes. Du même souffle, il avait dénoncé les attaques commises par le Hezbollah depuis plusieurs années.

Bill Graham, chef intérimaire du PLC, avait affirmé que les positions de Borys Wrzesnewskyj n'étaient pas celles de son parti, rappelant au passage que c'est sous un gouvernement libéral que le Hezbollah a été mis sur la liste canadienne des organisations terroristes.

Dimanche, certains médias avaient rapporté que le député libéral au Liban voulait voir retirer le Hezbollah de la liste des organisations terroristes. Le principal intéressé avait démenti, précisant qu'il souhaitait qu'une modification du Code criminel permette l'ouverture d'un dialogue avec le Hezbollah.

Maintien de la position conservatrice

Deux conditions font en sorte que le Canada ne peut reconnaître le Hezbollah comme un partenaire de discussion valable, a rappelé le ministre de la Sécurité publique, Stockwell Day. « Le Hezbollah veut l'annulation de l'État d'Israël et la disparition du peuple juif ».

La semaine dernière, le gouvernement Harper avait décidé de ne pas envoyer au Liban son député, Dean del Mastro, prétextant des raisons de sécurité.

La déclaration la plus surprenante de lundi est toutefois venue de la bouche du ministre des Travaux publics, Michael Fortier. Selon lui, Hezbollah et motards criminalisés appartiennent à la même bande. Seuls la loi et l'ordre ont eu raison des motards. « Ce n'est pas en ouvrant des discussions avec eux qu'on a réglé le problème ».

Un vice-président de B'nai Brith Canada, Frank Dimant, s'est scandalisé de la position des députés au Liban. « Qu'ils veuillent discuter avec un groupe armé est inadmissible, a-t-il estimé, alors que le pays lutte contre les talibans en Afghanistan ».

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