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Ottawa s'oppose à Kyoto 2

Radio-Canada

Pour la période post-2012, le gouvernement Harper militera en faveur de la Convention de Rio, moins contraignante, révèle un document confidentiel. Il refusera en outre de signer un accord qui n'inclura pas les États-Unis, la Chine et l'Inde.

Un document confidentiel remis aux diplomates canadiens à la conférence de Bonn sur les changements climatiques révèle que le gouvernement Harper entend militer auprès de la communauté internationale pour que la deuxième phase du protocole de Kyoto, s'amorçant en 2012, soit abandonnée au profit de la Convention de Rio.

Contrairement à Kyoto, cette entente, adoptée en 1992, ne contraint pas les États à se soumettre à ses règles et se base plutôt sur leur bonne volonté.

Ottawa s'opposera en outre à tout traité ultérieur qui déterminerait une cible précise de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES) ou à une température-seuil à ne pas dépasser. Le gouvernement Harper favorise par ailleurs une période de discussions d'« au moins deux ans » pour toute nouvelle entente. Le document de 21 pages indique également qu'Ottawa refusera de signer un accord qui n'inclurait pas les États-Unis, la Chine et l'Inde, d'importants émetteurs de GES.

La réplique des associations canadiennes de défense de l'environnement n'a pas tardé. « Le gouvernement minoritaire de Stephen Harper sabote activement quinze ans d'efforts internationaux sur les changements climatiques », ont dénoncé dans un communiqué plusieurs organisations environnementales, parmi lesquels figurent Greenpeace, Équiterre et la fondation David Suzuki.

Les députés libéraux ont pour leur part exigé le rappel de la délégation canadienne à Bonn, où se déroule la conférence sur les changements climatiques. Le député libéral Scott Brison accuse la ministre de l'Environnement, Rona Ambrose, de vouloir saboter le consensus international sur le réchauffement climatique, et il demande sa démission à titre de président de la conférence. Scott Brison reproche également à madame Ambrose d'endosser la position américaine à Bonn. Un porte-parole de la ministre a rétorqué que les libéraux n'étaient pas en position de la critiquer, puisque les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 35 % sous leur gouvernement.

À Bonn, Rona Ambrose a affirmé que le Canada n'atteindrait pas les objectifs prévus pour la période se terminant en 2012. En vertu de l'accord de Kyoto, le Canada devait réduire ses émissions de GES de 6 % d'ici cette date. La ministre n'avait cependant pas remis en question la participation du Canada à Kyoto 2.

Exit Kyoto

Depuis son accession au pouvoir, le Parti conservateur a martelé son opposion au protocole de Kyoto. Le premier ministre Stephen Harper a laissé entendre vendredi que le pays pourrait adhérer au Partenariat Asie-Pacifique sur le climat. Ce groupe de six pays qui contestent Kyoto comprend les États-Unis, la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, l'Australie et le Japon.

L'entente privilégie le développement économique et la mise en place de technologies propres pour tenter de réduire les gaz à effet de serre, sans toutefois contraindre les États à atteindre des cibles précises.

Les conservateurs devraient dévoiler leur propre plan pour la lutte contre le réchauffement de la planète cet automne.

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