Des délégués demandent l'asile au Canada
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plus de 130 délégués présents à la Conférence mondiale sur le sida à Toronto le mois dernier demandent le statut de réfugié.
Le ministère canadien de l'Immigration est confronté à une situation particulière à la suite de la Conférence mondiale sur le SIDA qui s'est tenue le mois dernier à Toronto.
Le quotidien Toronto Sun indique qu'à la suite de cet événement, 137 participants sont restés au Canada et ont demandé le statut de réfugié. Ces demandeurs d'asile, dont la majorité seraient porteurs du VIH, allèguent qu'ils sont persécutés dans leurs pays d'origine.
Selon ce qu'a appris le Toronto Sun, la plupart de ces demandeurs de statut de réfugié sont originaires de l'Afrique subsaharienne.
L'activiste érythréen Amanuel Tesfamichael est du nombre. Il a réussi à déjouer la vigilance de ses accompagnateurs et à prendre la fuite le jour de son arrivée à Toronto. Il avait obtenu l'autorisation de sortir de l'Érythrée pour 10 jours. M. Tesfamichael, qui est à la tête d'une association regroupant 6000 sidéens, a dû remettre son passeport à des fonctionnaires érythréens qui l'accompagnaient.
Une porte-parole du ministère de l'Immigration n'a pas voulu préciser la nature des demandes de ces participants à la conférence de Toronto ainsi que la nationalité des demandeurs.
Une demande de statut de réfugié, selon un expert en droit de l'immigration, peut prendre jusqu'à une année avant d'être conclue.