•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Débat aux Communes

Radio-Canada

Les députés peuvent exprimer leur point de vue sur la présence des troupes canadiennes à Kandahar, alors que la population reste divisée sur la pertinence de cette mission.

La mission des Forces armées canadiennes a fait l'objet d'un débat, lundi soir, à la Chambre des communes. Ce débat n'avait pas pour but de déboucher sur un vote ou une résolution, mais de permettre à tous les partis d'exprimer leur point de vue sur l'engagement canadien à Kandahar.

Le ministre de la Défense, Gordon O'Connor, a déclaré qu'il valait mieux combattre les terroristes en Afghanistan avant qu'ils ne viennent à Vancouver, Montréal ou Ottawa. « Le Canada est en Afghanistan parce que c'est dans son intérêt, a-t-il lancé. La sécurité de notre pays commence bien au-delà de ses frontières. »

Le leader intérimaire du Parti libéral, Bill Graham, a estimé que ce débat « était une "opportunité" pour les Canadiens de mieux comprendre la mission de leurs soldats en Afghanistan ».

La critique du Nouveau Parti démocratique en matière de défense, Dawn Black, a exprimé son appui aux troupes canadiennes, mais a fait part de certaines inquiétudes au sujet d'une entente signée avec le gouvernement afghan sur la question des prisonniers.

En vertu de cette entente, les troupes canadiennes remettent aux autorités afghanes les hommes qu'elles capturent. Or, ces prisonniers pourraient être torturés et, si tel était le cas, les troupes canadiennes pourraient faire l'objet de poursuites en vertu des lois internationales.

Le premier ministre Stephen Harper s'est résigné la semaine dernière à tenir un débat sur la présence canadienne en Afghanistan. Le mois dernier, il faisait valoir qu'un débat sur la question minerait le moral des troupes canadiennes postées à Kandahar et les exposerait davantage au danger.

La population canadienne reste divisée

La population reste divisée sur la pertinence de la présence canadienne en Afghanistan. Selon un sondage Decima Research réalisé pour la Presse canadienne, 45 % des répondants jugent que le Canada a eu raison d'envoyer des troupes dans ce pays, tandis que 46 % estiment que c'était une mauvaise idée.

Les Canadiens sont également très partagés sur la durée de l'engagement canadien en Afghanistan: 25 % croient que les troupes doivent rester aussi longtemps qu'il le faudra pour compléter leur mission, 10 % leur accorde un an ou deux, tandis que 15 % sont prêts à leur accorder cinq ans. En revanche, 43 % estiment que les militaires canadiens devraient rentrer au pays d'ici l'an prochain.

Le sondage de Decima indique aussi que 60 % des Canadiens ont une « bonne compréhension » des raisons de l'engagement canadien en Afghanistan.

Le sondage a été mené auprès de 2131 personnes entre le 31 mars et le 4 avril. La marge d'erreur est de 2,2 %.

Un engagement à intensité variable

Un premier contingent de 850 militaires est envoyé en février 2002. Leur mission, appelée Opération Apollo, dure six mois.

En août 2003, le Canada annonce son retour en Afghanistan, après une pause d'un an. Les militaires canadiens, installés dans la capitale Kaboul, sont intégrés à la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), sous l'égide de l'OTAN. Cette mission s'est terminée en octobre 2005.

Depuis le début de l'année 2006, quelque 2200 militaires canadiens sont postés à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, toujours dans le cadre de la mission de l'OTAN dirigée par les États-Unis. Le but de cette mission, dont le Canada assume la direction jusqu'à cet été, est de combattre les insurgés et de participer à la reconstruction du pays.

Les nombreuses attaques dont ils ont été victimes dans cet ancien fief des talibans ont relancé le débat sur la présence canadienne en Afghanistan. Depuis 2002, 11 militaires et un diplomate canadiens sont morts en Afghanistan.

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.