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Les Polonais confirment leur virage à droite

Radio-Canada

Deux semaines après des législatives marquées par l'échec cuisant de la gauche, le libéral Donald Tusk et le conservateur Lech Kaczynski remportent le premier tour de l'élection présidentielle.

En Pologne, les deux représentants de la droite, le libéral Donald Tusk et le conservateur Lech Kaczynski, sont arrivés en tête du premier tour des élections présidentielles de dimanche. Ils s'opposeront lors du second tour de scrutin, qui aura lieu le 23 octobre.

Selon des résultats officiels après le dépouillement de l'ensemble des bulletins de vote, Donald Tusk, candidat de la Plateforme civique (PO), obtient 36,3 % des voix. Il devance ainsi de 3 points son rival Lech Kaczynski, candidat du parti conservateur catholique Droit et Justice (PiS) et maire de Varsovie, qui recueille 33,1 % des votes.

Parmi les autres candidats, Andrzej Lepper, chef populiste d'Autodéfense, récolte 15,1 % des voix, tandis que Marek Borowski, ex-communiste et leader du Parti social-démocrate de Pologne (SDPL), obtient 10,3 % de la faveur populaire.

Les Polonais, qui ont rejoint l'Union européenne l'an dernier, confirment ainsi le net virage à droite engagé par leur pays lors des élections législatives du 25 septembre, marquées par l'échec cuisant de la gauche au pouvoir.

Divergences sur l'interventionnisme

Issus tous deux des rangs du mouvement Solidarité des années 80, Tusk et Kaczynski ont promis de lutter contre la corruption et de réduire l'influence des ex-communistes dans les structures de l'État, dont l'armée.

Les deux candidats divergent cependant sur la question de l'intervention publique. Le PO de Donald Tusk prône une politique libérale: privatisation des entreprises publiques, fiscalité réduite et déréglementation.

En revanche, le PiS de Kaczynski est favorable à une plus grande intervention de l'État dans l'économie et offrir un filet de sécurité aux Polonais. Il souhaite également que les lois reflètent les valeurs catholiques du pays. Cette prise de position a conduit certaines figures de la puissante Église catholique polonaise à apporter leur soutien à Kaczynski.

Les deux leaders optimistes

Après la publication des premiers résultats des sondages, les deux candidats ont exprimé l'espoir de sortir vainqueur du second tour. « Au cours des deux semaines à venir, les Polonais regarderont soigneusement qui nous sommes réellement et c'est ma chance », a déclaré Donald Tusk.

Également optimiste, Lech Kaczynski affirme avoir plus de chances que son rival libéral pour rallier les partisans de petits partis et de la gauche. « La vision d'une Pologne de la solidarité est plus intéressante pour des millions de familles polonaises, que la vision d'une Pologne libérale », a-t-il dit.

La formation de Kaczynski avait devancé celle de Tusk aux élections législatives. Les deux partis ont engagé des négociations en vue de former un gouvernement de coalition.

Au total, 30 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, mais seulement 50,5 % d'entre eux sont allés voter. Ils devaient désigner, parmi 12 candidats, le successeur d'Aleksander Kwasniewski, un ancien communiste populaire parmi les Polonais, mais qui ne pouvait se représenter après son second mandat de cinq ans.

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