L'Iran dénonce l'«apartheid nucléaire»
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Téhéran est déterminé à disposer d'un programme nucléaire civil et pacifique, affirme le président Mahmoud Ahmadinejad dans un discours fort attendu à l'ONU.
Dans un discours fort attendu devant les membres de l'Assemblée générale de l'ONU, le nouveau président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré samedi que son pays était déterminé à disposer d'un programme nucléaire civil et pacifique.
Pour rassurer la communauté internationale, le président Ahmadinejad a proposé à des sociétés étrangères de participer à l'enrichissement de l'uranium iranien. « Ceci représente la mesure la plus ambitieuse, après les obligations du Traité de non-prolifération nucléaire, que l'Iran propose pour approfondir encore la confiance », a-t-il dit.
M. Ahmadinejad a également proposé que l'Assemblée générale de l'ONU crée une commission spéciale pour lutter contre la prolifération nucléaire, dénonçant l'« apartheid nucléaire » existant entre les États qui possèdent cette technologie et ceux qui en sont empêchés.
« Si certains essaient d'imposer leur volonté au peuple iranien en recourant à un langage de force et de menace envers l'Iran, nous reconsidérerons toute notre approche sur la question nucléaire », a-t-il menacé. Le président iranien n'a pas exclu la possibilité que son pays fasse monter les prix du pétrole pour riposter aux pressions internationales.
Le président iranien a également demandé à ce que l'Afrique du Sud participe désormais aux discussions menées par la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Ces propositions surviennent alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit se réunir lundi, à Vienne, pour étudier la possibilité de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU du dossier iranien.
Les négociateurs décideront s'ils poursuivent les négociations avec Téhéran ou s'ils intensifient les pressions, un mois après la reprise unilatérale d'activités nucléaires sensibles par le régime iranien.
Condoleezza Rice réclame davantage de fermeté
Un peu plus tôt, la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a appelé l'ONU à adopter une attitude ferme à l'endroit de l'Iran. Devant les membres de l'Assemblée générale, elle a demandé à Téhéran de revenir à la table de négociations et d'abandonner pour toujours son projet d'acquérir des armes atomiques.