Nouvel incendie dans un immeuble vétuste de Paris
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Sept immigrants africains, dont quatre enfants, périssent dans un incendie survenu dans un vieil immeuble parisien squatté par plusieurs familles, trois jours après l'incendie qui a fait 17 morts dans la capitale française.
En France, un incendie survenu dans un vieil immeuble parisien squatté par des familles africaines a fait 7 morts, dont quatre enfants, et 14 blessés, lundi.
Cet incident survient seulement trois jours après qu'un autre incendie dans un immeuble de la capitale française eut coûté la vie à 17 Africains.
Le sinistre s'est déclaré dans un immeuble du quartier historique du Marais, où squattaient 12 familles ivoiriennes qui devaient être relogées en septembre. Six corps, dont trois d'enfants, ont été retrouvés à l'intérieur de l'immeuble, tandis que la septième victime, un enfant, a succombé à ses blessures à l'hôpital.
« On signalait depuis plusieurs années que les conditions de vie y étaient inadmissibles », a signalé le maire du 3e arrondissement, Pierre Aidenbaum. Le maire de Paris Bertrand Delanoë, qui s'est rendu sur place, a déclaré qu'il y avait « un problème gravissime d'immeubles insalubres » dans sa ville.
Un de ses adjoints a indiqué pour sa part que l'immeuble n'était plus alimenté en eau et que les résidents devaient se ravitailler à un robinet dans la rue.
Yves Contassot a ajouté que certains locataires de l'immeuble, sans-papiers, n'avaient obtenu aucun relogement pour permettre d'effectuer des travaux. « Il faut sortir de ça, arrêter de traiter les gens comme au 18e siècle », s'est-il indigné.
Dans un message de condoléances aux familles des victimes et à leurs proches, le président français, Jacques Chirac, a réclamé une enquête rapide pour éclaircir les circonstances de ce nouveau sinistre.
Il y a trois jours, un incendie survenu dans un immeuble du 13e arrondissement a causé la mort de 17 personnes, dont 14 enfants. L'immeuble était en majorité habité par des familles africaines.
Il y a quatre mois, un autre incendie, cette fois dans un hôtel du centre de Paris, avait fait 24 morts, également des Africains en attente de logements sociaux.