Éthiopie: l'opposition accepte la trêve

L'opposition s'engage à coopérer avec le gouvernement pour résoudre la crise qui ébranle le pays depuis les élections du 15 mai, et qui a fait une trentaine de morts cette semaine.

Après une semaine très agitée par des violences postélectorales, le calme semble revenir peu à peu à Addis Abeba, en Éthiopie.

Dimanche, l'opposition a accepté sans condition la trêve avec le gouvernement. La trêve avait été conclue vendredi après des pressions de la communauté internationale pour mettre fin aux violences, qui ont fait une trentaine de morts cette semaine dans la capitale.

Mais la Coalition pour l'unité et la démocratie (CUD), principale formation de l'opposition, avait posé des conditions, notamment « la fin des arrestations et des meurtres », conditions qu'elle lève donc maintenant.

Le gouvernement éthiopien aurait arrêté et détiendrait dans ses geôles plus de 3600 membres ou sympathisants de l'opposition depuis les manifestations.

Dans un communiqué, la CUD s'engage « à résoudre pacifiquement les différends électoraux avec le gouvernement ». Elle assure également qu'elle fera « tout ce qui est en son pouvoir pour aider à la transition non violente de la société en Éthiopie vers une société basée sur le respect des droits de l'homme et des valeurs démocratiques ».

Élections houleuses

La crise a éclaté en Éthiopie après les élections législatives du 15 mai dernier que l'opposition juge entachées de fraudes.

Les résultats partiels des législatives, publiés par la commission électorale, donnent la majorité absolue de 320 sièges au parti au pouvoir, tandis que l'opposition récolte 193 sièges.

L'opposition estime qu'elle a remporté la victoire. Elle a déposé plus de 300 plaintes pour fraudes qui devraient commencer à être étudiées dès lundi, en conformité avec l'accord conclu vendredi.

Les résultats complets des élections sont attendus le 8 juillet prochain.