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La crise en RDC supplante celle du Darfour, selon l'ONU

Radio-Canada

Trois ans après la fin officielle de la guerre, les tueries font encore 30 000 morts chaque mois dans l'est de la République démocratique du Congo, où trois millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire.

Trois ans après la fin officielle des hostilités, les tueries font encore jusqu'à 30 000 morts chaque mois dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le directeur du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Jan Egeland, a estimé, mercredi, que la crise en RDC supplantait désormais celle de la région du Darfour, au Soudan.

L'ONU estime que trois millions de Congolais ont un urgent besoin d'aide humanitaire, faisant de la région le théâtre de la pire crise actuellement observée dans le monde.

Selon M. Egeland, le Congo devrait figurer parmi les priorités de la communauté internationale, au même titre que le Darfour ou l'Asie du Sud-Est, après le passage du tsunami. Il a lancé que le RDC vivait « un tsunami par mois, année après année, au cours des six dernières années ».

La guerre qui a impliqué plusieurs États pendant cinq ans au Congo-Kinshasa a fait près de quatre millions de morts, selon les organisations humanitaires. Elle a pris fin en 2002 avec la création d'un gouvernement de transition, qui peine à asseoir son autorité sur l'est du pays.

Selon M. Egeland, jusqu'à 10 000 personnes y meurent encore chaque mois à cause des violences, des maladies et de la malnutrition. Par comparaison, l'ONU estime qu'environ 180 000 personnes ont péri au Darfour et 1,8 million ont été déplacées depuis octobre 2003.

Le conflit, qui oppose encore jusqu'à 20 groupes de belligérants, dont l'armée, d'anciens rebelles et des milices, déborde fréquemment dans les pays voisins comme le Burundi et le Rwanda. Les Nations unies ont déployé une force de maintien de la paix de 16 700 hommes et 13 bureaux d'aide humanitaire.

L'UA réclame 6000 hommes

De son côté, l'Union africaine (UA) a réclamé de 6000 à 7000 hommes pour désarmer les rebelles rwandais qui opèrent dans l'est de la RDC.

Le commissaire de l'UA chargé de la paix et la sécurité, Saïd Djinnit, a indiqué qu'une mission d'évaluation se rendrait en RDC pour faire état des besoins réels sur le terrain.

Il n'a pas précisé de date pour l'envoi de la force chargée de désarmer les rebelles ni son statut par rapport aux forces de la mission de l'ONU, actuellement déployée.

Une ONG allemande victime d'une attaque

Une organisation non gouvernementale allemande, Agro Action allemande (AAA), a annoncé la suspension de certaines de ses activités de réfection routière en Ituri, dans le nord-est de la RDC, après une attaque de miliciens.

Des hommes de l'Union des patriotes congolais (UPC) ont pillé tout le matériel de construction, mais aucun des huit membres de l'AAA n'a été blessé. Ils ont toutefois été séquestrés pendant une demi-heure par les miliciens.

L'UPC est l'une des six milices opérant dans ce district du nord-est, où des affrontements interethniques ont fait plus de 60 000 morts depuis 1999, selon l'organisation Human Rights Watch.

En outre, le chef d'état-major de la division Est de la mission de l'ONU, le général néerlandais Patrick Cammaert, a révélé que des miliciens ont fait griller des cadavres à la broche pour les manger et fait bouillir deux fillettes vivantes sous les yeux de leur mère en Ituri, en juin 2003.

Il a imputé ces atrocités au Front de résistance patriotique de l'Ituri, et a déclaré que les responsables seraient amenés devant la justice.

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