La Chine adopte la loi antisécession
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'Assemblée nationale populaire adopte par une écrasante majorité la loi antisécession qui rend illégale toute déclaration d'indépendance de Taïwan et qui autorise Pékin à recourir à des moyens non pacifiques.
L'Assemblée nationale populaire de Chine a adopté par une écrasante majorité, lundi, la loi antisécession qui rend illégale toute déclaration d'indépendance de Taïwan.
Au total, 2896 délégués se sont prononcés en faveur de cette loi, aucun contre et deux se sont abstenus. Le président chinois Hu Jintao a signé un décret mettant la loi immédiatement en vigueur.
Pékin veut ainsi conférer une plus grande légitimité à sa revendication de souveraineté sur Taïwan, et faire obstacle aux séparatistes taïwanais qui voudraient créer un État distinct de la Chine.
Taïwan, qui compte 23 millions d'habitants, jouit d'une indépendance de facto depuis la fin de la guerre civile entre communistes et nationalistes chinois, en 1949.
Pékin pourra recourir à des moyens non pacifiques
L'article 8 de la loi, qui en compte 10, prévoit que « si les forces séparatistes de Taïwan provoquent, sous quelque nom ou par quelque moyen que ce soit, une sécession de Taïwan vis-à-vis de la Chine, si un événement majeur crée une séparation ou si les conditions d'une unification pacifique disparaissent complètement, l'État devra protéger la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale par des moyens non pacifiques ».
Cette loi a été vivement critiquée à Taïwan et à Washington. La secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, a déclaré dimanche que la loi antisécession « soulève clairement des tensions ». Mme Rice se rendra en visite en Chine les 20 et 21 mars.