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Imposante manifestation prosyrienne à Beyrouth

Radio-Canada

Les manifestants prosyriens ont pris le contrôle de la rue à Beyrouth. Des centaines de milliers de personnes sont rassemblées dans la capitale libanaise pour dénoncer l'interventionnisme des pays occidentaux.

Cette manifestation d'appui à Damas, organisée par le Hezbollah, tranche avec les rassemblements des derniers jours.

L'opposition libanaise, appuyée par la communauté internationale, réclame le retrait total des 14 000 soldats syriens présents dans le pays.

Un accord conclu lundi entre les présidents Bachar Al-Assad et Emile Lahoud prévoit le redéploiement des troupes syriennes vers la plaine libanaise de la Bekaa d'ici la fin de mars. Des convois militaires ont déjà amorcé leur repli.

Ce repli, prélude à un éventuel retrait syrien exigé par les pays occidentaux et l'opposition libanaise, touche de 4000 à 5000 soldats stationnés à l'ouest du mont Liban.

Le reste des soldats syriens, soit environ 10 000 hommes, sont déjà déployés dans la Bekaa.

Bush exhorte Damas à quitter le Liban

Mardi soir, l'ambassadeur syrien aux États-Unis, Imad Moustapha, sur la chaîne CNN, a indiqué que les soldats syriens auront quitté le Liban bien avant mai. « Ils ont en fait commencé à se retirer aujourd'hui », a-t-il dit.

M. Moustapha a fait ces déclarations quelques heures après le discours de George W. Bush devant un institut spécialisé dans la Défense, à Washington. Le président des États-Unis a estimé que les troupes syriennes devaient quitter le Liban avant les élections du printemps, afin que le scrutin soit libre et équitable.

« La communauté internationale, y compris la Russie, l'Allemagne, la France, l'Arabie saoudite et les États-Unis ont présenté une alternative à la Syrie: soit mettre fin à son occupation du Liban qui dure depuis près de 30 ans, soit se retrouver encore davantage isolée du monde », a-il rappelé.

Il a vivement critiqué le principe d'un retrait progressif en deux temps annoncé par le président syrien Bachar al-Assad, en déclarant que les Libanais « ont déjà vu ces tactiques dilatoires et ces demi-mesures ».

M. Bush a reçu dans la journée un soutien du Congrès américain. Des parlementaires ont proposé d'imposer de nouvelles sanctions à la Syrie, tant qu'elle n'aura pas quitté le Liban ni renoncé au terrorisme.

Le président n'a pas fait allusion aux importantes manifestations prosyriennes qui se sont déroulées au Liban en après-midi.

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