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Giuliana Sgrena de retour chez elle

Radio-Canada

La journaliste italienne est transférée dans un hôpital de Rome pour y être soignée de blessures causées par des tirs américains. Le corps de l'agent italien ayant tenté de la protéger sera rapatrié sous peu.

La journaliste italienne Giuliana Sgrena est finalement arrivée à Rome, samedi, en provenance de Bagdad, après sa libération en Irak, marquée par une bavure américaine lui ayant causé des blessures, et ayant entraîné la mort d'un agent des services spéciaux italiens.

Mme Sgrena sera maintenant transférée à l'hôpital militaire Celio de Rome pour y être opérée à la clavicule gauche. La journaliste a reçu un éclat de balle à l'épaule et au poumon gauche, lorsque les Américains ont visé le convoi qui la transportait. Elle a reçu des soins à l'hôpital militaire américain de Bagdad, avant son départ d'Irak.

Libérée, puis blessée

Après un mois de captivité, Giuliana Sgrena a été libérée par ses ravisseurs, vendredi, en Irak. Mais sa libération a été ternie par l'annonce que son convoi a été la cible de tirs américains, lors de son transport vers l'aéroport de Bagdad.

Le chef de l'équipe des services spéciaux italiens en Irak, Nicola Calipari, n'a pas eu cette chance. Il a été tué par les tirs en tentant de protéger l'ex-otage. Son corps devrait être rapatrié en Italie, durant la journée de samedi.

Deux autres agents italiens ont été blessés, dont l'un grièvement, lors de la fusillade, qui a eu lieu à un « poste de contrôle ».

L'armée américaine en Irak a reconnu que ses soldats avaient tiré sur le convoi, expliquant que le véhicule allait vite et ne s'est pas arrêté, malgré ses sommations.

Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a demandé des explications à Washington. Il a indiqué que l'ambassadeur des États-Unis à Rome avait été convoqué par les autorités italiennes. « Quelqu'un doit assumer la responsabilité », a-t-il dit.

Le président américain, George W. Bush, a dit regretter la mort d'un agent italien. Le département d'État s'est engagé à mener une enquête complète sur les circonstances de l'incident.

Il Manifesto a titré son édition de samedi: « Giuliana est libre. Les Américains tirent. Son libérateur est assassiné. Il s'appelait Nicola Calipari. »

Près d'un mois en captivité

Giuliana Sgrena, 56 ans, avait été enlevée en Irak le 4 février dernier. Elle réalisait des entrevues avec des réfugiés de Falloujah, qui s'abritaient dans une mosquée de Bagdad, lorsque des hommes armés l'ont forcée à monter dans une voiture.

Son enlèvement a été revendiqué par le Djihad islamique. Mais Il Manifesto avait misé sur son opposition farouche à l'invasion de l'Irak, ainsi que sur celle de sa journaliste, pour réclamer la libération de Mme Sgrena. Le 7 février, le groupe extrémiste a promis de libérer l'otage « dans les prochains jours ».

Le 17 février, ses ravisseurs ont rendu publique une vidéo dans laquelle Mme Sgrena appelait les troupes italiennes et étrangères à se retirer d'Irak. Retenant ses larmes et les mains jointes en priant, la journaliste évoquait les conditions de vie dramatiques de la population.

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