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Nombreuses réactions à la mort d'Arafat

Radio-Canada

Plusieurs chefs d'État et de gouvernement insistent sur la nécessité de progresser vers une solution pacifique du conflit israélo-palestinien. Les réactions des pays du Golfe sont plutôt mesurées.

Le premier ministre du Canada, Paul Martin, a réagi à la mort de Yasser Arafat par voie de communiqué en offrant ses condoléances à sa famille et aux Palestiniens.

« Le président Arafat a incarné la lutte du peuple palestinien pour voir se réaliser son droit à l'autodétermination. Son influence a été indiscutable. »

Il a rappelé que les efforts de M. Arafat pour la paix au Proche-Orient ont été reconnus en 1994, lorsqu'il a partagé le prix Nobel de la paix avec le premier ministre israélien de l'époque, Yitzhak Rabin, et son ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres.

M. Martin a appelé les Palestiniens, et tous les peuples du Proche-Orient, à réfléchir sur les coûts tragiques du conflit actuel, et à renouveler leur engagement envers la paix en « bâtissant sur l'héritage de leurs dirigeants ».

Bush espère la paix au Proche-Orient

Le président des États-Unis, George W. Bush, a exprimé ses condoléances à la suite de l'annonce du décès de Yasser Arafat, qu'il a qualifié de « moment important » pour les Palestiniens dans leur quête de la paix et d'un État indépendant.

« Nous espérons que l'avenir apportera la paix et la réalisation de ses aspirations à une Palestine indépendante et démocratique, en paix avec ses voisins », poursuit M. Bush dans un communiqué diffusé par la Maison-Blanche.

De son côté, l'ancien président américain Jimmy Carter, prix Nobel de la paix, a rendu hommage au président palestinien, le désignant comme un « puissant symbole d'humanité ».

Chirac salue un « homme de conviction »

Le président de la France, Jacques Chirac, a été le premier dirigeant à réagir à la mort de Yasser Arafat. Dans un communiqué, il a déclaré qu'« avec lui disparaît l'homme de courage et de conviction qui a incarné, pendant 40 ans, le combat des Palestiniens pour la reconnaissance de leurs droits nationaux. »

M. Chirac a réitéré l'engagement de la France et de l'Union européenne en faveur d'un État palestinien « viable, pacifique et démocratique » vivant à côté d'Israël « dans la paix et la sécurité ».

Kofi Annan ému, bel hommage de Nelson Mandela

Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, s'est dit « profondément ému » par la mort du leader palestinien Yasser Arafat, qui symbolisait, selon lui, « les aspirations nationales du peuple palestinien ».

« Le président Arafat était l'un de ces quelques dirigeants qui pouvaient être reconnus instantanément par des gens de tous les milieux dans le monde », a-t-il indiqué.

L'ex-président sud-africain Nelson Mandela, héros de la lutte contre l'apartheid et prix Nobel de la paix, a de son côté rendu un bel hommage au président palestinien, qui, selon lui, « était l'un des plus remarquables combattants de la liberté de cette génération ».

L'Indonésie loue un « héros »

L'Indonésie, plus grand pays musulman du monde et soutien de longue date de la cause palestinienne, a appris avec « une grande peine et une profonde tristesse » la mort du leader palestinien. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, l'a qualifié de « héros ».

La Chine se rappellera un « homme politique éminent »

En Chine, le président Hu Jintao a salué en Yasser Arafat un « dirigeant remarquable » et un « homme politique éminent », dans un télégramme adressé au président du Parlement palestinien, Rawhi Fattouh.

Depuis 1988, la Chine reconnaît la Palestine comme un État souverain avec lequel elle a établi des relations diplomatiques. Pékin entretient également des relations diplomatiques avec Israël depuis 1992.

Respect et critiques à Wellington

En Nouvelle-Zélande, le ministre des Affaires étrangères, Phil Goff, a estimé que le legs principal de M. Arafat était « d'avoir obtenu la reconnaissance d'un droit à l'existence d'une nation palestinienne ».

Il a toutefois estimé que le fossé laissé par sa mort accroît les risques d'instabilité et de conflit au Proche-Orient.

« Son échec a été de ne pas réussir sa mutation de dirigeant de la résistance en homme d'État. Sous sa direction, l'Autorité palestinienne a été marquée par l'incompétence, la corruption et un manque de procédure constitutionnelle et démocratique. »

Le monde arabe exprime sa tristesse

« Nous l'avons connu comme un défenseur du droit, un homme qui luttait contre l'occupation et oeuvrait pour la paix », a déclaré le président de l'Égypte, Hosni Moubarak, en hommage à Yasser Arafat. À l'instar du leader égyptien, la plupart des dirigeants arabes ont exprimé leur tristesse et leurs condoléances, malgré les relations de méfiance, voire conflictuelles, que le président palestinien entretenait avec certains d'entre eux.

Un deuil de trois jours a été décrété dans plusieurs pays arabes, notamment en Irak, en Algérie, ainsi qu'en Syrie et au Liban, où vivent respectivement quelque 450 000 et 400 000 réfugiés palestiniens qui ont été nombreux à manifester leur chagrin.

En Jordanie, dont près de la moitié de la population est d'origine palestinienne, le palais royal a annoncé un deuil de 40 jours, et fait part de la « douleur et de la profonde tristesse du roi Abdallah II et du peuple jordanien ».

Réactions mesurées des pays du Golfe

Le Conseil de coopération du Golfe, qui regroupe six États (Arabie saoudite, Bahrein, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar), a rendu hommage à Yasser Arafat dans un bref communiqué, qualifiant sa mort de « grand malheur ».

Le roi Fahd, d'Arabie saoudite, s'est limité à envoyer un message de condoléances à la direction palestinienne. Au Yémen, un deuil de trois jours a été décrété. Le royaume de Bahreïn a exprimé de son côté sa « profonde tristesse ».

Après un mutisme total toute la journée, le gouvernement koweïen a annoncé, jeudi soir, qu'il enverrait un représentant aux obsèques de M. Arafat.

Il faut rappeler que le Koweït, où M. Arafat a vécu à la fin des années 50 et où il a fondé son mouvement, le Fatah, ne lui avait jamais pardonné son soutien à Saddam Hussein, dont les troupes avaient envahi le pays en août 1990.

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