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Pinochet échappe encore au juge Guzman

Radio-Canada

Les avocats de l'ancien dictateur chilien, sous enquête pour sa participation présumée au plan Condor, dans les années 70 et 80, ont obtenu un sursis de dernière minute, évitant ainsi à leur client d'être interrogé par le juge Juan Guzman.

L'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet échappe une nouvelle fois à la justice après que ses avocats eurent obtenu la suspension de l'interrogatoire que devait subir jeudi l'ex-dictateur devant le juge . Les avocats d'Augusto Pinochet demandent à la Cour d'appel du pays de révoquer le juge Juan Guzman qui aurait, selon eux, un parti pris dans cette enquête sur l'implication du général Pinochet dans les nombreux assassinats politiques qui ont ponctué son régime, de 1973 à 1990.

Nouvelle entrave à l'enquête de Guzman

L'audience que les avocats de Pinochet ont réussi à éviter à leur client, aujourd'hui âgé de 88 ans, avait été fixée par le juge Juan Guzman, qui devait interroger Pinochet à son domicile dans le cadre d'une enquête nationale sur l'opération Condor. Le magistrat profitait de la récente levée, en août dernier, par la Cour suprême du pays, de l'immunité que le général Pinochet s'était lui-même octroyée avant de quitter la présidence, il y a 14 ans.

En attendant sa décision finale sur la nouvelle requête des avocats d'Augusto Pinochet, la Cour d'appel du Chili a retiré l'affaire au juge Guzman et transféré le dossier à la juge Gabriela Perez.

Le plan Condor

Le juge Juan Guzman enquêtait depuis plusieurs années sur la participation présumée d'Augusto Pinochet à l'opération Condor, un vaste plan de répression mis en place par les dictatures latino-américaines de droite dans les années 70 et 80 pour éliminer leurs opposants de gauche et écraser toute dissidence. Les services secrets de l'Argentine, du Brésil, de la Bolivie, du chili, du Paraguay et de l'Uruguay sont accusés d'avoir pris part à ce vaste plan d'élimination de la gauche en Amérique latine.

Le juge Guzman avait placé l'ancien dictateur en résidence surveillée pendant 43 jours en 2001, après l'avoir inculpé d'enlèvements et de l'assassinat de nombreux opposants politiques dans le cadre du dossier sur la « Caravane de la mort », nom donné au commando militaire chargé de liquider les membres de l'opposition au lendemain du coup d'Etat du 11 septembre 1973 contre le président Allende.

Le magistrat n'avait pas pu poursuivre les procédures à l'époque après que la Cour suprême du pays ait considéré que l'état de santé du général Pinochet l'empêchait d'assurer sa défense. À en croire ses avocats, il souffre en effet d'une douzaine de pathologies allant de l'arthrose au diabète en passant par l'hypertension et la démence.

Une entrevue de l'envoyée spéciale de la radio de Radio-Canada Ginette Lamarche avec le juge Juan Guzman

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