Flambée de violence à Sadr City

D'intenses combats de rues entre des miliciens chiites et les troupes américaines embrasent toujours le quartier Sadr City, à Bagdad, où plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées, et 270 autres, blessées depuis lundi.

En Irak, au moins 40 personnes ont été tuées et plus de 270 autres blessées depuis lundi à la suite de violents combats à Bagdad, dans le quartier chiite de Sadr City. Ce quartier, considéré comme l'un des foyers de la résistance chiite en Irak, était relativement calme depuis que le chef radical chiite Moqtada Sadr eut demandé à ses troupes de déposer les armes, il y a une semaine.

Selon toute vraisemblance, plusieurs miliciens du chef religieux auraient refusé de se plier à la requête de l'imam et décidé de poursuivre les combats contre les forces d'occupation américaines.

Or, depuis lundi, d'intenses affrontements ont éclaté dans le quartier Sadr City où trois soldats américains ont perdu la vie mardi. Sur le terrain, l'aviation américaine bombarde sporadiquement le quartier à l'aide d'avions et d'hélicoptères pendant que des chars tiennent les principaux carrefours du secteur. Ce qui n'empêche pas des miliciens de miner le bord des rues et d'engager régulièrement les troupes américaines à l'aide de roquettes et d'armes automatiques dans les ruelles.

Embuscade meurtrière contre le gouverneur de Bagdad

Toujours mardi, le gouverneur de Bagdad, Ali al-Haïdari, a échappé de peu à la mort après l'explosion d'une bombe lors du passage de son convoi dans une rue de Bagdad. Le cortège de véhicules aurait également essuyé plusieurs tirs d'armes automatiques. Au moins deux personnes auraient été tuées lors de l'attaque. Le gouverneur, quant à lui, serait sain et sauf. Toujours à Bagdad, l'adjoint au directeur d'un hôpital a été abattu mardi par des hommes masqués, selon le ministère de la Santé.

La résistance sunnite également très active

Par ailleurs, les attaques de la résistance contre les forces d'occupation américaines se sont poursuivies avec intensité depuis le début de la semaine.

À Falloudjah, sept Marines américains et trois gardes nationaux irakiens ont été tués lundi après l'explosion d'une voiture piégée au passage d'un véhicule militaire américain. Après cet attentat, l'aviation américaine a détruit une batterie de défense anti-aérienne déployée près de Falloujah, selon un porte-parole militaire.

Bilan des pertes américaines en Irak

Depuis lundi, une douzaine de soldats américains au total sont tombés en Irak à la suite de combats ou d'attentats menés par la résistance irakienne. Ce qui porte à 995, le nombre de militaires américains tués en Irak depuis l'invasion du pays, en mars 2003, selon des données du département américain de la Défense compilées par l'Associated Press.