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Le Moyen-Orient, «centre du conflit» contre le terrorisme selon Bush

Radio-Canada

Alors que le Sénat américain débloque 25 milliards pour l'Irak et l'Afghanistan, le président américain s'engage à encourager les réformes politiques dans la région, dans le cadre de son projet de « Grand Moyen-Orient ».

George W. Bush a désigné le Moyen-Orient comme « le centre du conflit » dans la guerre au terrorisme, mercredi, dans un discours prononcé à Colorado Springs. Le président américain s'est engagé à encourager les réformes politiques dans la région, dans le cadre de son projet de « Grand Moyen-Orient ».

Devant les diplômés de l'armée de l'air, George W. Bush a insisté sur l'importance de réformes démocratiques au Moyen-Orient, y compris dans les pays alliés soutenant la lutte contre le terrorisme. « À plus long terme, nous attendrons de nos amis dans la région un meilleur niveau de réforme et de démocratie », a-t-il dit.

George W. Bush a comparé la guerre contre le terrorisme à la Deuxième Guerre mondiale, en citant un message du général Dwight Eisenhower, dont il a cependant retiré le mot « croisade ». « Soldats, marins et pilotes des forces alliées, les yeux du monde sont fixés sur vous, a-t-il dit. Les espoirs et les prières des amoureux de la liberté vous accompagnent. »

« De la même façon que les événements en Europe ont déterminé l'issue de la guerre froide, les événements au Moyen-Orient détermineront le cours de notre combat actuel », a-t-il encore dit, assimilant l'extrémisme islamiste à « d'autres mouvements totalitaires », comme le nazisme ou le communisme soviétique.

Le président défend son bilan irakien

Au lendemain de la nomination d'un nouveau gouvernement en Irak, M. Bush a aussi défendu sa gestion de l'Irak d'après-guerre. « Ni le nouveau gouvernement irakien, ni les États-Unis ne se laisseront intimider par des voleurs et des assassins », a-t-il martelé, faisant référence aux attentats et prises d'otages perpétrés depuis le début de l'occupation américaine.

Présenté l'an dernier par le vice-président Dick Cheney, le projet de « Grand Moyen-Orient » est une politique de remodelage de la région qui vise officiellement à soutenir la mise en oeuvre de réformes sociales, économiques et politiques dans le monde arabe et d'autres pays musulmans. Il recueille toutefois un accueil froid de la part de plusieurs pays du Moyen-Orient.

Le président Bush espère recevoir un soutien pour son plan de la part d'autres pays lors d'une tournée européenne cette semaine, et au cours du sommet du G8, qui doit se tenir la semaine prochaine dans l'État américain de Géorgie.

25 milliards supplémentaires pour l'Irak et l'Afghanistan

À Washington, le Sénat américain, à majorité républicaine, a adopté à l'unanimité un amendement au projet de budget de la Défense 2005, débloquant 25 milliards de dollars supplémentaires pour financer les opérations militaires en Irak et en Afghanistan.

Le président Bush avait demandé cette enveloppe au Congrès au début mai, au moins six mois plus tôt que prévu en raison notamment de l'intensification de l'insurrection ces derniers mois en Irak. La somme s'ajoute au budget militaire demandé pour l'année fiscale 2005, qui débute le 1er octobre prochain, et sur lequel le Sénat poursuit ses débats.

Contrairement au souhait de la Maison-Blanche, l'amendement voté par le Sénat spécifie que cette somme doit être utilisée seulement pour les opérations en Irak et en Afghanistan, et laisse peu de souplesse à l'administration dans la manière dont les fonds seront dépensés.

Washington voudrait édulcorer un rapport de l'ONU

Selon des responsables américains, les États-Unis souhaitent édulcorer un rapport du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU qui devrait être très critique envers Washington et la conduite des forces de la coalition en Irak.

S'exprimant sous couvert de l'anonymat, ces responsables ont indiqué que des diplomates américains essaient de convaincre les auteurs du rapport, qui doit être publié vendredi, d'adoucir leurs propos. « Nous avons repéré dans le projet de rapport des termes très fortement anti-américains, qui ont été écrits avant même qu'on puisse fournir nos propres informations », a expliqué un responsable.

Washington craint que le document déclenche un nouveau tollé, après le scandale sur le traitement des prisonniers irakiens par des militaires américains dans la prison d'Abou Ghraib, ce qui compliquerait les efforts pour faire adopter un nouveau projet de résolution américano-britannique au Conseil de sécurité.

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