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Mariage princier à Madrid

Radio-Canada

Les Espagnols ont célébré dans la joie mais sous la pluie le mariage du prince Felipe de Bourbon et de la roturière et ancienne journaliste Letizia Ortiz.

Le prince héritier du trône d'Espagne a fait, samedi, de la roturière et ancienne journaliste Letizia Ortiz, la princesse des Asturies.

Le mariage a été célébré à la cathédrale de l'Almudena de Madrid en présence de 1600 invités dont une trentaine de têtes couronnées.

Felipe, âgé de 36 ans et Letizia de 31 ans, se sont donné un consentement mutuel sous le regard affectueux du roi Juan Carlos et de la reine Sofia.

L'ancienne journaliste, qui avait notamment présenté le journal télévisé le plus regardé au pays, est désormais « son altesse royale la princesse des Asturies » et à ce titre, appelée à devenir un jour reine d'Espagne. Elle est souvent décrite comme une femme moderne et active, qui, malgré son divorce a réussi à séduire la très catholique Espagne.

Felipe est soldat, marin et diplômé en relations internationales à l'université de Georgetown, aux Etats-Unis.

C'est sous une pluie battante qu'une foule joyeuse s'est massée sur le parcours du cortège nuptial.

Les Madrilènes et des groupes de musique ont salué les deux jeunes époux qui ont, après la cérémonie religieuse, traversé la ville à bord d'une Rolls Royce fermée. Le couple princier n'a donc pu faire certains parcours prévus à pied ce qui a frustré des milliers de fervents.

D'ailleurs, même s'ils se sont déplacés par milliers ils étaient en bien moins grand nombre qu'espéré par les autorités municipales qui avaient distribué 180 000 éventails mais pas le moindre parapluie.

Les rues de la capitale étaient pavoisées de millions de fleurs, kilomètres de rubans, calicots, oriflammes et autres toiles peintes aux couleurs de Goya et Velazquez pour dissimuler tout échafaudage disgracieux.

Le cortège est notamment passé près de la gare d'Atocha, épicentre du massacre terroriste du 11 mars, par un « Bois des disparus », spécialement aménagé. 192 oliviers et cyprès y symbolisent les victimes des attentats.

Les héritiers de la couronne d'Espagne ont conclu les célébrations publiques par une apparition au balcon du palais royal. Ils ont salué le millier de personnes qui était massé dans les jardins d'Orient sous un soleil enfin revenu.

Le public a attendu en vain le traditionnel baiser des mariés qui se sont bornés à se parler à l'oreille et à saluer de la main, avant d'être rejoints au balcon par le roi Juan Carlos et la reine Sofia.

Felipe et Letizia se sont ensuite retirés au palais royal où les attendaient leurs invités pour le banquet nuptial.

Le spectre des attentats

La cérémonie était entourée d'un dispositif de sécurité étroit. Des milliers de policiers, dont 200 tireurs d'élite, ont pris position dans le centre ville entièrement fermée à la circulation, tout comme le ciel de la capitale, décrété zone d'exclusion et contrôlé par des chasseurs F18 et un avion-radar Awacs prêté par l'Otan.

Ce dispositif est à la mesure du déploiement de personnalités. Une quinzaine de chefs de gouvernement et les représentants d'une trentaine de maisons royales étaient présents à la cérémonie.

L'Espagne est victime depuis 30 ans du terrorisme basque et est encore douloureusement marquée par les attentats islamistes du 11 mars dernier.

Quelque 300 manifestants républicains ont protesté, samedi, dans une ambiance bon enfant contre ce qu'ils considèrent comme un « gaspillage d'argent » public. Selon la presse, le mariage coûtera quelque 40 millions de dollars aux contribuables espagnols.

Près de 4 800 journalistes de 40 pays ont été accrédités pour suivre une cérémonie qui devrait être regardée par plus d'un milliard de télespectateurs dans le monde. C'est la cérémonie de mariage la plus médiatisée depuis les noces du prince Charles, héritier du trône d'Angleterre et de Diana, en 1981.

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