Tortures en Irak: des soldats britanniques impliqués
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après celles des soldats américains, le monde découvre les photos des soldats britanniques infligeant des sévices à des détenus irakiens.
Après l'armée américaine, c'est au tour de l'armée de Sa Majesté britannique de se retrouver dans l'embarras.
Dans son édition de samedi, le tabloïd Daily Mirror a publié cinq photos montrant des soldats anglais en train de maltraiter un prisonnier irakien.
Ce sont deux soldats du régiment Queen's Lancashire qui ont fait parvenir les clichés au journal. Et les faits se seraient produits à Bassorah. Une des photos montre un soldat britannique en train d'uriner sur un prisonnier.
Le chef de l'armée britannique a aussitôt ordonné une enquête. Il affirme que si les clichés sont vrais, ceux qui ont posé ces gestes sont indignes de porter l'uniforme de la reine.
Le premier ministre britannique Tony Blair a jugé les sévices infligés aux prisonniers « totalement et absolument inacceptables ».
Photos des Américains
Vendredi, s'exprimant à propos des accusations du même ordre visant les troupes américaines, Tony Blair s'est dit « scandalisé » et a souligné que ces actes « sont en contradiction avec toutes les règles préconisées au sein de la coalition ».
De son côté le président américain, George W. Bush, a assuré qu'il y aurait une enquête. Exprimant son « profond dégoût », il a soutenu que ces mauvais traitements « ne sont pas un reflet de la nature du peuple américain ».
Les photos de soldats américains maltraitant et humiliant des détenus irakiens dans la prison d'Abou Gharib, près de Bagdad, ont été découvertes il y a quelques semaines par l'armée américaine. Elles ont été diffusées jeudi par la chaîne de télévision CBS. Les faits remonteraient à novembre et décembre.
Poursuites en vue
Six militaires font l'objet d'une procédure administrative. Ils ont été inculpés en mars d'actes de cruauté et de conduite obscène envers une vingtaine de prisonniers, notamment. Le général en charge des centres de détention en Irak, Janis Karpinski, a pour sa part été suspendu de ses fonctions et fait l'objet d'une enquête.
« Les militaires ont indiqué très clairement qu'ils allaient poursuivre ces individus, aussi sévèrement que le permet le droit », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche.
Christine St-Pierre raconte