Australie: les aborigènes en émoi
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La mort d'un adolescent aborigène provoque de violentes émeutes dans un quartier défavorisé de Sydney. Au moins 40 policiers sont blessés.
Une quarantaine de policiers ont été blessés, dimanche, par des jets de pierre et des cocktails molotov lors d'émeutes dans un quartier défavorisé de Sydney.
À l'origine de ces émeutes, la mort d'un jeune aborigène de 17 ans qui s'est empalé, samedi, sur une clôture métallique lors d'une chute à vélo.
Or, pour sa famille et ses amis, l'accident est survenu alors qu'il était poursuivi par la police.
Une centaine de jeunes en colère ont ainsi incendié une gare du quartier de Redfern et ont brûlé plusieurs voitures.
Une tout autre version des faits
Les policiers démentent catégoriquement cette version des faits, affirmant que le jeune Thomas Hickey n'a jamais été pris en chasse.
Selon le commissaire de police, il est passé en vélo devant une patrouille de police, a accéléré puis a perdu le contrôle de son véhicule.
Pour lui, c'est la «désinformation et l'intoxication» qui sont la cause de cette flambée de violence.
Les habitants du quartier de Redfern ont demandé que le gouvernement ordonne une enquête sur les circonstances de la mort du jeune homme.
Redfern est un quartier défavorisé de Sydney où vivent des centaines de familles aborigènes, pour la plupart tributaires de l'aide sociale. Ce faubourg est régulièrement frappé par des poussées de violences et des affaires criminelles.
Les aborigènes d'Australie, au nombre d'environ 400 000, représentent moins de 2% de la population totale du pays et forment une communauté largement marginalisée, qui détient le plus fort taux de criminalité du pays et une espérance de vie très inférieure à celle des autres Australiens.