Le syndrome de la guerre du Golfe serait lié aux vaccins
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Selon un rapport médical cité par le Times, le syndrome de la guerre du Golfe pourrait être lié aux vaccins administrés aux soldats avant leur départ.
Les symptômes médicaux liés à la guerre en Irak de 1991, généralement rassemblés sous l'appellation «syndrome de la guerre du Golfe», pourraient être liés aux vaccins administrés aux soldats avant leur départ, selon un rapport médical cité par le Times lundi.
Selon ce rapport, produit par un médecin chargé d'examiner le cas d'un soldat britannique victime d'ostéoporose et de dépression après la première guerre du Golfe, ce sont les vaccins «secrets» administrés à ce soldat avant son départ qui ont le plus vraisemblablement provoqué le développement de cette maladie.
Cette thèse est d'autant plus crédible que le soldat en question, l'ancien caporal Alex Izett, n'avait finalement pas participé au conflit sur le terrain, après avoir été pourtant dûment vacciné, son régiment, basé en Allemagne, n'ayant jamais été déployé dans le Golfe.
Ce soldat a toutefois obtenu une pension d'invalidité de la part du Service britannique des pensions de guerre, précise le Times. Une décision contre laquelle le ministère de la Défense n'a pas fait appel, même s'il a toujours nié que les vaccins puissent être mis en cause.
Le rapport a été rédigé par le lieutenant-colonel Graham Howe, membre du service de santé des forces britanniques en Allemagne, à la demande du Service des pensions de guerre. Une copie de ce rapport, daté du 22 septembre 2001 mais jamais rendu public jusque là, a été transmis au quotidien britannique par Alex Izett lui même.
Le 13 juin 2003, plus de dix ans après la fin du conflit, la Haute Cour de Londres a reconnu l'existence du syndrome de la guerre du Golfe. Face au refus du gouvernement britannique d'accorder des pensions aux anciens combattants du Golfe, des militaires avaient porté plainte et demandé l'ouverture d'une enquête publique.
Selon les victimes, ce syndrome regroupe une série de troubles, notamment des douleurs musculaires, des fatigues chroniques, de l'eczéma, des dépressions, des pertes de mémoire ou du sommeil, ou encore des problèmes respiratoires.
Entre 4500 et 5000 anciens combattants britanniques seraient concernés, selon l'Association des anciens combattants de la Guerre du Golfe.