Irak: un «plan global» de lutte contre le terrorisme
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement transitoire présente un programme comprenant des mesures militaires et une campagne médiatique pour contrer le terrorisme. La police ferme la chaîne de télévision Al-Arabiya accusée d'incitation à la violence.
Le gouvernement transitoire irakien annonce, par la voix de son actuel président Jalal Talabani, un «plan global» de lutte contre le terrorisme.
Au programme, des mesures militaires ainsi qu'une campagne médiatique de grande envergure qui commencera le mois prochain avec des manifestations organisées de la frontière turque à Bassorah, dans le sud du pays. Selon lui, «seul 10% du territoire est touchée par le terrorisme».
Fermerture de la chaîne Al-Arabiya
Dans la foulée de l'annonce de ce plan, la police irakienne a fermé lundi le bureau de Bagdad de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya.
Elle a agi en application d'une décision du Conseil de gouvernement transitoire irakien qui accuse la chaîne d'incitation au meurtre en diffusant des enregistrements attribués à Saddam Hussein. Cette fermeture sera en vigueur jusqu'à que la chaîne s'engage formellement à ne plus faire de «l'incitation à la violence».
Sur le terrain
Les attaques se sont poursuivies lundi contre les troupes américaines en Irak, malgré un appel d'un dignitaire sunnite à une trêve pour la fête musulmane de l'Aïd al-Fitr célébrée pour la première fois séparément par les sunnites et les chiites et marquant la fin du ramadan.
À Mossoul, dans le nord du pays, un soldat américain a été blessé dans une attaque à l'explosif et aux tirs d'armes légères contre son convoi.
Dimanche, ce sont deux soldats américains qui ont trouvé la mort dans le centre de cette même ville. Selon des témoins, ils auraient eu la gorge tranchée après être tombés dans une embuscade.
À Bagdad, un convoi militaire américain a été attaqué lundi à la roquette antichar et un Humvee légèrement touché, sans néanmoins faire de victime.
Les détails de Roger Auque, depuis Bagdad