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Pas d'ADM en Irak

Radio-Canada

Cité par le Sunday Times, un ancien général de Saddam Hussein, qui aurait acheté du matériel pour des laboratoires chimiques et biologiques, affirme qu'il n'y avait plus de programme de production d'armes de destruction massive en Irak.

Alors que la controverse enfle de jour en jour sur les armes de destruction massive toujours introuvables en Irak, l'hebdomadaire Sunday Times cite un général de l'ancien régime irakien qui affirme que les laboratoires des services secrets de Saddam Hussein étaient destinés à la recherche chimique et biologique et non à la fabrication.

Le général, qui a requis l'anonymat, dit avoir fourni des produits nécessaires à ces programmes par l'intermédiaire de sociétés écran. Les laboratoires secrets, construits dans des sous-sols de maisons en banlieue de Bagdad, servaient à «rester au courant des technologies», affirme-t-il, ajoutant que le but était «d'être prêts à redémarrer immédiatement la production d'armes chimiques et biologiques si les sanctions (des Nations unies) étaient levées ou si nous avions besoin d'en fabriquer de nouveau».

Le militaire s'est dit convaincu qu'aucune ADM (nucléaire, biologique, chimique et missile à longue portée) ne serait trouvée en Irak. «Je défie quiconque en Irak de trouver quoi que ce soit, du nord au sud du pays», a-t-il lancé.

À ce sujet, dans son dernier numéro, l'hebdomadaire britannique The Economist pose directement la question : «Tony Blair a-t-il menti au sujet des ADM ?».

À l'instar du président américain George Bush, le premier ministre de la Grande-Bretagne fait face aux questions de plus en plus insistantes des parlementaires, y compris de son propre camp. M. Blair est notamment accusé d'avoir fait modifier un rapport des services secrets britanniques pour rendre les preuves de l'existence d'ADM en Irak plus convaincantes.

Les experts de l'AIEA à pied d'oeuvre

Cette déclaration survient le jour même où des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont entamé l'inspection du site d'Al-Tuwaïtha, près de Bagdad, pillé au lendemain de la chute du régime de Saddam Hussein.

Les sept experts de l'AIEA, qui sont arrivés vendredi en Irak, ont deux semaines pour vérifier si des matériaux radioactifs ont disparu dans les pillages ayant suivi la guerre en Irak.

Les habitants ont affirmé que les pilleurs avaient vidé des barils contenant des produits chimiques indéterminés. Ils les avaient ensuite revendus à des gens qui les avaient utilisés pour emmagasiner de l'eau et de la nourriture après les avoir lavés dans le Tigre. Ce pillage a eu pour conséquence d'avoir exposé des villes et des villages entiers à un empoisonnement radioactif et les habitants ont exprimé leurs craintes de voir mourir leurs familles et leurs enfants.

La coalition américano-britannique a été lourdement critiquée pour n'avoir pas empêché les pillages à Al-Tuwaitha mais un de ses porte-parole à Bagdad a minimisé les risques de contamination.

Il s'agit de la première équipe d'inspecteurs à revenir en Irak depuis le départ du pays, à la veille de la guerre, des experts de l'ONU chargés de déterminer si l'Irak possédait ou non des armes de destruction massive (ADM). La mission des agents de l'AIEA s'inscrit dans le cadre du Traité de non-prolifération de l'Irak et non dans celui des résolutions des Nations unies sur le désarmement de l'Irak. Les États-Unis préfèrent mener eux-mêmes la chasse à ces armes.

L'administrateur civil américain en chef en Irak, Paul Bremer, a indiqué samedi qu'il souhaitait rencontrer l'équipe de l'AIEA dans les prochains jours.

Nouvelle attaque anti-américaine

Par ailleurs, un soldat américain a été tué et quatre autres ont été blessés dans une attaque samedi près de Tikrit, selon le Commandement central américain (Centcom). La ville est l'ancien fief du président déchu Saddam Hussein et est située à 180 km au nord-ouest de Bagdad.

Les blessés ont été évacués par des hélicoptères et des ambulances vers des établissements médicaux de la région, a ajouté le Centcom.

Déjà jeudi, un soldat américain avait été tué et cinq autres blessés dans une attaque à la grenade dans la ville de Falloujah, à 50 km à l'ouest de Bagdad. Au total, 28 soldats américains ont été tués dans des attaques ou des accidents en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le président américain George W. Bush a annoncé la fin de l'essentiel des opérations militaires en Irak.

Sur le plan politique, l'administrateur en chef américain en Irak Paul Bremer a indiqué samedi avoir fait des progrès dans ses discussions avec les partis irakiens au sujet de la constitution d'une administration intérimaire dans les six prochaines semaines.

M. Bremer a précisé que les accords portaient sur la nécessité d'élaborer une constitution avant la tenue d'élections et la nécessité de mettre rapidement sur pied une administration intérimaire.

Arrestation d'un membre important de la police irakienne

Enfin, les forces américaines en Irak ont annoncé samedi l'arrestation de l'ancien commandant adjoint de la police irakienne, qui est accusé de tenter de reconstituer des cellules du parti Baas au sein de la police.

Le général Mohammad Habib Al-Machadani a été arrêté dans la nuit et sera détenu pour interrogatoire, selon un porte-parole de la coalition américano-britannique. «Il tentait de saboter les efforts de la coalition pour réformer la police», a-t-il ajouté.

Selon lui, les forces de la coalition avaient demandé à plusieurs reprises au général Machadani de se tenir à l'écart des stations des police qui rouvrent en Irak.

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