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Les pays du G8 parlent d'économie et de terrorisme

Radio-Canada

Le deuxième jour du sommet réunissant les sept pays les plus industrialisés et la Russie a été marqué par une ambiance plus chaleureuse entre les présidents français et américain.

La deuxième journée de la rencontre des sept pays les plus industrialisés et de la Russie, à Évian dans les Alpes françaises, a été en partie consacrée à la situation économique.

En particulier aux mesures à prendre pour stimuler la croissance, alors que les États-Unis et l'Allemagne sont menacés par la déflation, que l'Europe est touchée par la récession et que le Japon ne parvient pas à sortir du marasme.

Le reportage de Patrice Roy

Le reportage de Mireille Massé

L'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, Japon, le Royaume-Uni et la Russie, devraient d'ailleurs livrer un message de confiance dans la capacité de rebond de l'économie dans un communiqué final qui sera émis mardi à l'issue des travaux.

Toutefois, le communiqué ne fera pas mention des taux de change et en particulier de la glissade du dollar face au yen et à l'euro, a indiqué une source au sein d'une délégation au G8 à Évian. Depuis novembre, le dollar a perdu 17% de sa valeur face à l'euro et mardi dernier la monnaie unique européenne avait atteint un sommet depuis son lancement le 4 janvier 1999 en cotant à 1,1933 dollar.

Avant son arrivée à Évian, le président américain George W. Bush avait tenu à rassurer les Européens et les Japonais en déclarant qu'il allait réaffirmer sa politique «d'un dollar fort» freinant la baisse du billet vert. Tout en ajoutant que le directeur de la Réserve fédérale, Alan Greespann, était indépendant.

Par ailleurs, les chefs d'État et de gouvernement du G8, devraient recommander que chaque zone économique, soit l' Europe, les États-Unis, le Canada et le Japon, mette l'accent «sur des politiques de croissance proactives», c'est-à-dire dynamiques, tout en soulignant l'importance des réformes structurelles de moyen terme, a précisé la source d'une délégation du G8.

Renforcer la lutte contre le terrorisme

Lors du déjeuner, les huit ont abordé les thèmes de l'Irak, du Proche-Orient, du terrorisme et des armes de destruction massive. Ils ont d'ailleurs annoncé la mise en oeuvre d'un plan d'action qui, outre la création d'un groupe d'action contre le terrorisme (GACT), prévoit de renforcer l'action du Comité contre le terrorisme (CCT) du Conseil de sécurité des Nations unies. Le GACT aura notamment pour mission de «développer l'aide régionale» et d'intensifier les «efforts de sensibilisation des pays tiers et des organisations». Dans une déclaration commune sur la non-prolifération des armes de destruction massive, les huit ont d'ailleurs lancé un avertissement à l'Iran et à la Corée du Nord.

La fin de la journée a été consacrée au développement durable (accès l'eau, aux médicaments, etc). Le président Bush ayant quitté le sommet pour participer à une rencontre en Égypte, les États-Unis n'étaient pas représentés à cette réunion.

Chirac et Bush : premier tête-à-tête depuis le conflit en Irak

George W. Bush a déclaré lundi à Jacques Chirac que le temps était venu «d'aller de l'avant» après les difficultés liées à la crise irakienne, lors d'un entretien bilatéral. Peu avant, lors d'une brève apparition devant les journalistes au sommet du G8 avant leur entretien bilatéral, George W. Bush et Jacques Chirac ont échangé lundi plusieurs amabilités destinées à gommer l'impression de tension entre les deux présidents depuis la crise irakienne.

Le chef de la Maison-Blanche a remercié «Jacques» pour son «accueil chaleureux» et s'est dit persuadé que les États-Unis et la France pouvaient à nouveau travailler ensemble sur les grands dossiers mondiaux.

Le président français a, de son côté, assuré son homologue américain du soutien total de la France, et plus largement de l'Union européenne, dans l'initiative de paix impulsée par les États-Unis au Proche-Orient.

M. Bush a en effet quitté le sommet du G8 à l'issue du déjeuner de travail, 24 heures avant la fin des travaux, afin de se rendre en Égypte pour un sommet avec des chefs d'État et de gouvernement arabes portant sur la «feuille de route», plan international de paix qui prévoit la création d'un État palestinien d'ici 2005.

À propos de l'Irak, dossier qui a opposé pendant des mois les États-Unis à la France, chef de file du «camp de la paix» à l'ONU, M. Chirac a semblé tourner la page. «Nous avons une base solide qui s'appelle la résolution 1483» des Nations unies, s'est-il contenté de répondre à une question sur la capacité de Paris et de Washington de travailler ensemble dans ce pays.

La résolution 1483, adoptée à l'unanimité le 22 mai par le Conseil de sécurité de l'ONU, lève les sanctions internationales imposées depuis presque 13 ans à l'Irak et donne aux forces d'occupation la tutelle économique et politique du pays.

Par ailleurs, Jacques Chirac a annoncé à George W. Bush que la France allait dépêcher des forces spéciales en Afghanistan pour appuyer les forces américaines sur place.

Le G8 s'ouvre aux pays les plus pauvres

L'avant-sommet a été l'occasion d'un «dialogue élargi», selon l'expression de l'hôte de la rencontre, Jacques Chirac, entre les dirigeants des pays du G8 et leurs homologues d'une douzaine de pays africains et de pays dits «émergents» (Brésil, Mexique, Chine, Inde, Malaisie et Arabie saoudite). À cette occasion, le président brésilien, Luis Inacio Lula da Silva, a proposé de lever une taxe sur les ventes internationales d'armes pour financer un Fonds mondial contre la faim. Cette idée a reçu le soutien du président français.

Échauffourées durant la nuit à Genève

En marge des rencontres, des affrontements entre manifestants anti-G8, où se mêlaient quelques dizaines de casseurs, et les forces de police helvétiques ont eu lieu jusque tard dans la nuit de lundi à mardi près du quartier de la gare de Genève. Aux jets de pierres et de bouteilles des manifestants, la police a répliqué par le tir de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, avant de faire usage de canons à eau pour déloger les fauteurs de trouble.

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