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Évian: le G8 s'ouvre aux pays plus pauvres

Radio-Canada

En marge du sommet du G8, qui a débuté dimanche soir, les leaders des pays les plus industrialisés ont participé à une rencontre avec leurs homologues de plusieurs pays africains et de pays dits émergents.

En marge du sommet du G8, qui a débuté dimanche soir à Évian-les-Bains, dans les Alpes françaises, les dirigeants des pays les plus industrialisés de la planète ont participé à une rencontre avec leurs homologues d'une douzaine de pays africains et de pays dits «émergents».

Soucieux de ne pas donner l'impression d'un «directoire du monde», l'hôte du sommet d'Évian, le président français Jacques Chirac, avait en effet décidé d'initier un «dialogue élargi» entre les pays riches et les pays plus pauvres.

Cette rencontre, qui s'est déroulée sur le thème de la croissance et la coopération internationale, a rassemblé le président mexicain Vicente Fox, le président brésilien Luis Inacio Lula da Silva, le président chinois Hu Jintao, le prince héritier d'Arabie saoudite, Abdallah ben Abdel Aziz, le président malaisien Mahatir Mohamad (qui préside le Mouvement des non-alignés) et le premier ministre indien Atal Bihari Vajpayee.

Lutter contre la faim et le sida

À cette occasion, le président brésilien a présenté aux dirigeants des puissances du G8 son projet de création d'un Fonds mondial contre la faim. Comme source de financement, Lula propose la taxation des ventes internationales d'armes. Un autre moyen serait que les pays riches réinvestissent dans ce fonds un pourcentage du service de la dette payée par les pays débiteurs. La création de ce fonds est essentielle, a insisté le président brésilien, car «la faim ne peut attendre». Le président français, Jacques Chirac, s'est dit favorable au principe de taxer les ventes d'armements pour financer la lutte contre la faim.

M. Chirac a d'ailleurs profité de la rencontre avec des pays africains pour annoncer le triplement de la contribution française au Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la faire passer à 150 millions d'euros.

Il suit en cela l'exemple du président américain, George Bush, qui a décidé de verser au fonds cinq milliards. Ce fonds a été créé en janvier 2002 par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Il a reçu jusqu'à maintenant des promesses de 3,4 milliards de dollars et il lui manque encore quatre milliards de dollars pour les deux prochaines années afin de combattre ces pandémies.

Les cinq architectes du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), les présidents sud-africain Thabo Mbeki, sénégalais Abdoulaye Wade, nigérian Olusegun Obasanjo, algérien Abdelaziz Bouteflika et égyptien Hosni Moubarak participent également au sommet.

Le président Mbeki demandera au G8 d'abolir les barrières douanières pour les produits agricoles des pays pauvres afin de leur permettre de sortir du cycle de la pauvreté. Il tentera également de faire débloquer les programmes d'aide au NEPAD, promis lors de la dernière réunion du G8, au Canada, en 2002.

Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, le directeur général du Fonds monétaire international Horst Koehler et celui de l'Organisation mondiale du commerce Supachai Panitchpakdi sont également associés à ces discussions. Le président suisse Pascal Couchepin y participe aussi.

Un agenda chargé

Lundi, les leaders du G8 se retrouveront entre eux pour des discussions consacrées aux perspectives de l'économie mondiale et du commerce, ainsi qu'aux questions politiques, comme la lutte contre le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et les conflits régionaux (Irak, Proche-Orient, Corée du Nord).

Ils se pencheront également sur le développement durable, c'est-à-dire la lutte contre la faim dans le monde, l'accès à l'eau potable ou le financement du développement. Les conférences de presse finales des dirigeants du G8 se tiendront mardi en fin de matinée.

Le sommet de la réconciliation ?

Après des mois de crise internationale sur l'Irak entre le «camp de la paix», composé de la France, de l'Allemagne et de la Russie, et la coalition américano-britannique soutenue par l'Espagne et le Japon, l'heure semble à la réconciliation et à la détente entre Washington et l'Europe. Ainsi, le président américain George W. Bush a assuré samedi, à Cracovie, qu'il souhaitait une alliance solide avec l'Europe. M. Bush aura d'ailleurs un entretien bilatéral avec son homologue français, Jacques Chirac, le premier depuis les querelles entre Paris et Washington sur la question irakienne.

Le président américain quittera le sommet d'Évian lundi à la mi-journée pour tenir deux sommets successifs sur le processus de paix au Proche-Orient, où il semble avoir l'intention d'agir seul.

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