Israël : le mur de sécurité s'allonge
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre israélien de la Défense prévoit modifier le tracé de la barrière de sécurité en territoire palestinien, qui est déjà âprement contestée par l'Autorité palestinienne.
Le ministre israélien de la Défense prévoit modifier le tracé de la barrière de sécurité en territoire palestinien, qui est déjà âprement contestée par l'Autorité palestinienne. D'après les nouveaux plans, le tracé fera une incursion supplémentaire de 20 km à l'intérieur de la Cisjordanie, pour protéger d'importantes colonies de peuplement.
Le mur protégera ainsi 40 000 colons juifs de plus, et englobera du même coup des villages palestiniens ainsi que des terres fertiles palestiniennes.
Le nouveau tracé évoqué par le ministre de la Défense n'a pas encore reçu l'aval du premier ministre israélien. Ariel Sharon a cependant déjà déclaré qu'il s'en remettrait aux recommandations de l'armée pour assurer la sécurité des colonies implantées en territoire palestinien, menacées par les attentats anti-israéliens.
L'Autorité palestinienne dénonce Israël
Du côté palestinien, on a très mal réagi. L'Autorité palestinienne dénonce déjà le tracé initial, qui empiète de quelques kilomètres sur la Cisjordanie à l'est de la ligne verte, ancienne démarcation entre Israël et les territoires palestiniens d'avant la guerre de 1967.
Elle accuse à présent le gouvernement israélien de profiter de la guerre en Irak pour consolider la colonisation juive, qui n'a pas cessé ces dernières années. Le ministre palestinien Saëb Errakat condamne également une «manoeuvre pour torpiller la feuille de route du quartette pour relancer le processus de paix» au Proche-Orient.
Ce quartette, qui réunit les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations unies, doit bientôt publier son nouveau plan de paix pour la région. Il prévoit la création d'un État palestinien en 2005 et le gel des colonies juives de peuplement.
